DJ Ali, sorcier des platines
3 février 2015 - Comores DiasporaNo Comment   //   2879 Views   //   N°: 61

Véritable ambassadeur du « deejaying made in Comoros », il est le seul Comorien à officier aux platines à Madagascar.
Une façon de scratcher et d’amener le dancefloor à ébullition qui n’appartient qu’à l’archipel.
Vous avez dit « migodro » ? 

À 29 ans, Dj Ali, Ali Mohamed Mladjao pour l’état civil, est une figure emblématique du deejaying à Tana.
Natif de Simboussa, dans le sud-est de la Grande Comore, c’est lui qui assure la sonorisation de la plupart des soirées organisées par la diaspora comorienne dans la capitale.
Mais pas que !
« Les grandes boîtes m’invitent souvent, car les Malgaches aiment ma façon de mixer à la comorienne.

Il faut savoir que les Comoriens de Tana sont des clubbers assidus ! »
Il lui arrive également de scratcher dans les provinces, tellement la réputation de « DJ Ali Wa Mora Disc », comme on l’appelle dans le milieu, a largement fait le tour de l’île.
Grâce à lui, la nouvelle musique comorienne commence à se faire sa place.
Zouk, coupé décalé, migodro, rythme particulièrement survolté, sont bien accueillis au pays du salegy, et des tubes comme Balahé mlémba ou Ngaya de Salim Ali Amir sont des cartons assurés sur les dancefloors. 

À peine débarqué à Tananarive, en janvier 2014, DJ Ali s’attelle à faire connaître le deejaying made in Comoros.
Sa première prestation a lieu le troisième jour de son arrivée lorsqu’il est contacté par une association du Nord de la Grande Comore pour animer son bal de l’année.
Et tout de suite, on voit à qui l’on a affaire !
Il faut dire que le deejaying comorien, il connaît ça sur le bout des doigts.
Il a été initié par les fameux DJ Ahmed et DJ Adema du tout aussi fameux studio Mora Disc où il traînait déjà tout gamin.
D’où son surnom toujours actuel de DJ Ali Wa Mora Disc.
Une référence, pour ne pas dire un titre de noblesse.

À 15 ans, il mixe dans les anniversaires, et ses scratchs à 100 à l’heure sont réputés dans toute la Grande Comore : le « sorcier des platines » comme on l’appelle.
De là, il intègre le Club des amis, une des plus célèbres boîtes de nuit de Moroni dont il devient le DJ résident jusqu’à son départ pour Madagascar.
Le David Guetta comorien est surtout connu pour sa beach party annuelle spécial vacances qu’il organise alors sur la plage de Maloudja chaque mois de juin, en guise de bienvenue aux « je viens », le petit nom donné à la diaspora comorienne venant surtout de France.
C’est avec la même fougue, la même envie de faire bouger les foules, qu’il écume aujourd’hui les nuits de Tana.
« Ma venue a été tout de suite très appréciée par les Comoriens de Tana, car avant moi il n’y avait personne qui avait ce style si particulier de l’archipel. Chez nous, on mélange tous les genres musicaux, on n’a pas vraiment de spécialités. Du moment que ça bouge, c’est que c’est bon ! »

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