Chantal Mady
Déjà 17 ans d’existence pour l’association culturelle Ny Valiha. Cette année, l’événement annuel de l’association est sans conteste l’hommage rendu à Sylvestre Randafison, le 12 juillet, au « théâtre sous les arbres » du Port.
Chantal Mady vient tout juste de reprendre la présidence de l’association Ny Valiha. Originaire de Tamatave, elle représentera les hauts plateaux lors du défilé de l’association pour la fête de l’Indépendance malgache dans la capitale réunionnaise. « L’éloignement de la Grande Île pour les Malgaches de La Réunion ne fait pas disparaître les spécificités locales », considère Chantal qui revendique haut et fort la force de Ny Valiha, résidant précisément dans le mélange culturel et géographique de ses membres.
À travers l’emblème de la valiha, c’est tout l’art des musiques et danses traditionnelles des six provinces que l’association entretient à La Réunion, transmettant ces repères culturels aux nouvelles générations. Les nombreux enfants présents dans l’association, franco-malgaches de deuxième génération, ne parlent plus pour la plupart la langue d’origine de leurs parents. Pour autant, la préparation des spectacles permet de maintenir un lien culturel entre ces jeunes générations et Madagascar.
Autre manifestation phare de l’association, l’organisation annuelle d’une grande dictée en malgache. Plus d’une centaine de personnes ont participé l’an dernier à l’événement, sous le contrôle de professeurs et universitaires ayant compétence pour les corrections.
Julien Catalan
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édito
« Kere ty ndaty »
Les rivières asséchées, une eau boueuse, une terre aride… la région du Sud de Madagascar souffre du manque de pluie. L’eau dans le Sud a toujours été problématique, mais elle est aggravée par les impacts du changement climatique. Depuis près de trois ans, les populations sont confrontées à la rareté des précipitations empêchant les activités agricoles et entraînent les périodes de famine ou de kere. Les habitants sont en pleine détresse alimentaire, même les cactus ou « raketa malemy » censés être consommés durant les périodes de soudure, ne poussent plus. Le photographe Safidy Andrianantenaina nous rapporte en images dans la rubrique Grand Angle (p.40), cette « chasse à l’eau ». Cependant, un projet de pipeline a été annoncé cette année permettant d’offrir de l’eau potable à près de 500 000 personnes. Espérant que ce ne soit pas une énième promesse, sachant que le Sud est considéré comme un « cimetière à projets. »
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