Bourreaux de travail
18 mars 2014 - Non classéNo Comment   //   2640 Views   //   N°: 51

Les Anglais ont ce curieux mot de « workaholic », construit sur le modèle d’alcoolique, pour désigner les accros au boulot. Les lève-tôt, les minutieux, les opiniâtres.  Mais peut-on réussir sans se défoncer un peu plus que la moyenne ?

Meizah

« L’effort paye »

A 19 ans, Razakanavalona Mandasoa Fanomezana, plus connue sous le nom de scène de Meizah,  est ce qui s’appelle une bosseuse multifronts. Chanteuse de R’n’B par passion, étudiante en anglais par intérêt, le reste du temps elle aide  sa mère à faire tourner l’entreprise familiale, convaincue que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. « L’effort est toujours payant.  Je n’étudie pas pour être une employée, j’étudie pour être un leader, et comme la réussite ne vient pas en un claquement de doigts, il y a intérêt à  s’accrocher. » En programmation neurolinguistique, on appelle ça développer un mental de gagnant. De la hargne, de la sueur et une motivation grosse comme ça, avec assez d’intelligence pour ne pas brûler les étapes  au risque de se  brûler les ailes avec. Sans savoir ce que l’avenir lui réserve comme artiste de R’n’B, elle se prépare  au moins à reprendre l’entreprise familiale et pense même y ajouter  sa propre boîte de production pour la promotion des #artistes malgaches, avec studio d’enregistrement et de vidéo. « La #musique, je n’en ferai pas une carrière car tout le monde sait qu’ici, ce n’est pas rentable. Mais ça reste une passion que je veux partager… »

Rojo Andrianasolo

« A la force des poignets »

Il faut travailler dur pour réussir. Et sans doute aimer ça. Ce n’est pas Rojo Andrianasolo qui va dire le contraire. Le présentateur de l’émission Rêve d’enfant sur Viva, également fondateur de l’agence Arc Communication et de l’école E-Media à Ankadifotsy, a dû pas mal cravacher pour en arriver là où il est aujourd’hui. « J’ai commencé comme serveur dans un petit #restaurant de la capitale, puis comme manœuvre dans une entreprise de construction », se souvient-il. A défaut d’être né avec une cuiller d’argent dans la bouche, il a su compenser par le travail et une énorme envie de se réaliser, alors qu’au départ ses perspectives de réussite étaient des plus limitées. « Vers la fin des années 2000, en arrivant dans la capitale, je n’avais qu’un sac à dos avec quelques pantalons et tee-shirts. Après des années de travail sans relâche, j’ai pu créer mon agence de communication et mon école en multimédias. Je suis fier de ce résultat, beaucoup plus que si tout cela m’avait été donné en héritage… »  

Par Aina Zo Raberanto et Solofo Ranaivo

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