Ari Laiarinandrasana : Sa reprise de Mahaleo cartonne sur les réseaux sociaux
16 mars 2017 - Diaspora HexagoneNo Comment   //   3629 Views   //   N°: 86

Ari Laiarinandrasana, 28 ans, est professeur de mathématiques et surtout artiste. Il vient de faire un vrai succès sur la « YouTubesphere » grâce à sa reprise d’« Isekely » de Mahaleo avec pas moins de 55 626 vues. Un « cover » qui l’a d’un coup fait remarquer par ses compatriotes.

Né à Tana, c’est tout juste à l’âge de 2 ans et demi qu’Ari quitte son pays natal avec sa mère et s’installe en France pour rejoindre son père. Des « raisons politiques et philosophiques », confie-t-il ont motivé ce déracinement. Un éloignement qui le fait se sentir aujourd’hui comme un étranger sur sa terre de naissance. « Je n’ai malheureusement pas beaucoup l’occasion d’y retourner. Comme tout enfant d’immigrés, j’ai un privilège avec mon pays d’origine, mais j’en suis nécessairement teinté de par l’éducation hybride de mes parents. »

Diplômé en Architecture des systèmes d’informations, il a travaillé durant deux ans en tant que consultant en système d’information pour une SSII française renommée. Job qui lui a permis de faire différentes missions pour de grands groupes. Peu épanoui par ce qu’il entreprenait, il a choisi d’aller voir ailleurs. « J’avais une bonne situation d’un point de vue social, mais j’aspirais à plus de profondeur pour me sentir heureux. Je n’avais pas le sentiment de réellement apporter quelque chose à la société, et ma nature profonde créative était entravée par ce métier. »

Ari a toujours été attiré par la vie d’artiste. Déjà à l’école primaire, il chantait dans une chorale et recevait les compliments de ses instituteurs. Des gratifications qui lui ont planté une petite graine d’art dans l’inconscient. « A 17 ans j’ai commencé mes premières scènes accompagné de musiciens. Mais j’étais comme entravé par le fait d’être dépendant de leur présence. » Un an plus tard, il apprend la guitare, écrit ses propres chansons et crée un groupe The Peanuts.

À la fin de ses études en école d’ingé, il rencontre Hervé Laloupo qui deviendra plus tard son producteur. « C’est seulement trois ans après cette rencontre que j’ai décidé d’en faire mon métier. » Il faut préciser qu’Ari a débuté en faisant des « covers » qu’il considère comme essentiels pour commencer la musique. « Tu passes ton temps à imiter les grands que tu vois à la TV ou entend à la radio. Au départ c’est de la simple copie, puis au fur et à mesure tu développes ton style. »

C’est grâce à son cover d’Isekely de Mahaleo qu’il a dernièrement élargi son public Une reprise très convaincante qui l’a même amené à chanter auprès de Dama ! Et que ses fans se réjouissent, la reprise d’un nouveau titre malgache est en cours de préparation, mais chut !

Inspiré par toute sorte de musiques, les rythmes malgaches font naturellement partie de sa playlist « J’écoute de tout… mais alors vraiment de tout. De MHD, Nekfeu ou Vald à Grégory Porter en passant par Mahaleo, Vianney ou Jason Mraz ! Côté malgache, J’écoute exclusivement la musique de mes parents : Mahaleo, Njakatiana, Bodo, Poopy, Samoela, Rija Ramanatoanina… D’ailleurs je n’ai aucune idée de ce qui se fait actuellement à Mada…. »

Prof de maths depuis un an et demi, il consacre son temps libre à la musique qui prend de plus en plus de place dans sa vie. Il travaille sur la préparation de son premier EP dont le nom et la date de sortie restent encore un mystère, le seul indice est que cet EP contiendra cinq titres originaux en français. Car conquérir la scène française demeure sa priorité, le reste viendra après, estime-t-il. Mais pourquoi pas taper le bœuf à Mada si l’occasion se présente ? Histoire de préparer le terrain.

COMMENTAIRES
Identifiez-vous ou inscrivez-vous pour commenter.
[userpro template=login]