Antsa Meva : « Prétexte à peindre »
Après une carrière de designeuse graphique, Antsa Meva a mis de côté les logiciels pour se consacrer à la peinture. C’était il y a deux ans. « Mes excollaborateurs me disaient que je n’étais pas très créative, du coup j’ai voulu leur prouver le contraire ». Passionnée de dessin depuis son plus jeune âge, elle reconnaît l’influence des tableaux de Georges Rakotomanana, « ces oeuvres finement abouties, travaillées au centimètre carré ». Puis sa fascination pour la toile Santa Fe de Dolona Roberts, une expressionniste abstraite du Nouveau Mexique, qu’elle va chercher à reproduire à tout prix. « J’ai compris que le meilleur moyen d’y arriver était encore de peindre ce que j’avais moi dans la tête. » Le quotidien malgache l’inspire, même le plus prosaïque, celui qu’on ne prend pas toujours la peine de regarder : « Une vendeuse ambulante assise par terre, une harmonie de couleurs inattendue sur un vêtement, tout m’est prétexte à peindre. » Dans l’attente d’une première exposition, bientôt !
Manirery
(acrylique sur toile, 70 x 45 cm, 2013)
« Lors d’un voyage à Diego Suarez, les crocs rouges du petit garçon m’ont frappé parce que je portais les mêmes chaussures … »
Mifa nena
(acrylique sur toile, 70 x 45 cm, 2013)
« À chacun son fardeau sahaza »
Korotam-bolo
(acrylique sur toile, 70 x 45 cm, 2013)
« Mes tableaux n’ont pas de visage, juste un sourire et un détail anodin … »
Propos recueillis par #FanahimananaMammie
COMMENTAIRES