Antalaha : Des guides citoyens
L’association des guides d’Antalaha (Gida) présente cette exemplaire particularité de regrouper des jeunes qui s’engagent dans une multitude d’actions citoyennes. Suivez le guide.
Créée en novembre 2013, suite à une formation en guidage organisée par l’Office régional du tourisme de la Sava, l’association des guides d’Antalaha regroupe plus d’une vingtaine de jeunes, étudiants pour la plupart. Ces guides bien formés assurent les visites de la ville d’Antalaha (ateliers de vanille ou de lapidairerie, réserve botanique Macolline, chantier naval…), des circuit-balades en pirogue avec traversées d’authentiques villages de brousse et jusqu’à la découverte du Cap Est.
Ces guides s’impliquent assez naturellement dans des actions environnementales telles le nettoyage des plages du centre-ville ou la plantation de Moringa en divers sites où les villageois riverains sont sensibilisés aux enjeux du reboisement.
En partenariat avec l’association Ravinala qui aide les handicapés, ils œuvrent afin d’améliorer la condition de vie de ces populations vulnérables. Les jeunes guides se transforment ainsi régulièrement en maraîchers pour agrémenter l’ordinaire des pensionnaires du centre Orchidée. L’association des guides d’Antalaha était en première ligne pour l’organisation de la Journée mondiale des handicapés qui a rapporté quelques subsides.
Ces adolescents pensent également à leur avenir et se pressent nombreux aux cours de langues que des bénévoles leur dispensent. Bel exemple à encourager en faisant appel, de passage à Antalaha, à leurs services.
Texte et photos #RichardBohan
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édito
« Kere ty ndaty »
Les rivières asséchées, une eau boueuse, une terre aride… la région du Sud de Madagascar souffre du manque de pluie. L’eau dans le Sud a toujours été problématique, mais elle est aggravée par les impacts du changement climatique. Depuis près de trois ans, les populations sont confrontées à la rareté des précipitations empêchant les activités agricoles et entraînent les périodes de famine ou de kere. Les habitants sont en pleine détresse alimentaire, même les cactus ou « raketa malemy » censés être consommés durant les périodes de soudure, ne poussent plus. Le photographe Safidy Andrianantenaina nous rapporte en images dans la rubrique Grand Angle (p.40), cette « chasse à l’eau ». Cependant, un projet de pipeline a été annoncé cette année permettant d’offrir de l’eau potable à près de 500 000 personnes. Espérant que ce ne soit pas une énième promesse, sachant que le Sud est considéré comme un « cimetière à projets. »
Clin d’oeil
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