Anjara Rasamiarison : « Le meilleur des deux mondes »
27 décembre 2018 - CulturesNo Comment   //   1054 Views   //   N°: 107

A choisir entre la musique et la danse, Anjara Rasamiarison a opté pour les deux. Ce danseur contemporain combine durant ses prestations ses talents de percussionniste et de danseur à travers des oeuvres autobiographiques qu’il a eu l’occasion de présenter aux quatre coins du monde.

Percussionniste ou danseur ? Entre les deux, son coeur balance. Mais pourquoi choisir quand on peut avoir « le meilleur des deux mondes », en tout cas c’est ce que pense le danseur contemporain Anjara Rasamiarison. « J’ai commencé à m’intéresser au milieu artistique en 2006, à l’époque où je faisais de la percussion. Un an plus tard, j’ai fait une rencontre décisive qui a marqué le début de mon aventure dans le milieu de la danse. »

Cette rencontre est celle qu’il a faite avec le chorégraphe Hilaire Israël. Ce dernier, impressionné par ses talents de percussionniste, l’invite à se joindre à la Cie Manadala pour marier percussion et danse. De là, est né sa passion pour le sixième art, enchaînant les participations à des ateliers de danse et des stages aux quatre coins du monde, de la Réunion à la France métropolitaine, en passant par le Mozambique, pour acquérir des bases en danse urbaine, classique et modern jazz.

Toutefois, son coeur reste fidèle à son premier amour : la danse contemporaine. « C’est une danse à travers laquelle je me sens libre et qui me permet de m’exprimer et de lâcher prise grâce aux jeux d’improvisations. Néanmoins, c’est un style qui requiert beaucoup d’autodiscipline dans son exécution. Et c’est cette sorte de paradoxe qui me fascine. »

Grâce à la danse contemporaine, Anjara Rasamiarison raconte des histoires, et une en particulier : la sienne. Le danseur utilise son corps, avec parfois sa percussion, pour conter son vécu comme dans sa pièce « Ambohimangidy » (La vallée de l’amertume). « J’y raconte les épreuves qui m’ont forgé et qui m’ont conduit là où je suis actuellement. »

Anjara Rasamiarison a beau avoir écumé les stages et les ateliers de danse au cours de sa vie, c’est certainement l’atelier Takalondihy sy Mozika, organisé en 2006 par la Compagnie Rary, qui a marqué un tournant décisif dans sa carrière. « A l’issue de cet atelier, j’ai décidé de fonder ma propre compagnie de danse, Rianala. » Une compagnie qui, depuis une décennie, apporte une contribution énorme au milieu de la danse à Madagascar, notamment à travers son projet « Roambinifolo » (Douze) qui a pour vocation de promouvoir la danse auprès du grand public à travers des ateliers, des spectacles et des conférences animés par des danseurs professionnels.

Après s’être produit sur scène le 20 octobre dernier au Centre germano-malgache avec la Compagnie Rianala, Anjara Rasamiarison prépare actuellement sa participation au Festival Mitsaka qui se tiendra du 16 au 18 décembre prochain à Foulpointe. Il fera, entre autres, un duo avec la danseuse Géraldine Leong Sang de la Compagnie Jiny.

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