MixxVibes : « Plus d’une quarantaine de DJs formés »
16 novembre 2024 // Musique // 5815 vues // Nc : 178

De bonnes vibrations, de la musique, de l’ambiance : c’est tout ce qu’on voit, tout ce qu’on apprend dans ce studio à Antananarivo. Mihaja Rabemananjara, aka DJ Mihaja a fondé, il y un an, son école de DJ-ing. MixxVibes est né d’une envie de partage, et aujourd’hui, elle a formé plus d’une quarantaine de DJs à Madagascar.

Comment est né MixxVibes ?
En 2021, après le confinement, MixxVibes est né : c’était une émission sur la chaîne TV Plus, destinée à faire des partages, à faire appel à des invités et à parler des actualités du milieu. J’y recevais des DJs de renom et d’autres, plus jeunes, dans l’idée de promouvoir leur art. Ayant baigné dans le milieu de l’événementiel, je tenais à partager tout ce que je savais, de la même manière que j’en avais reçu gratuitement. En 2023, j’ai fêté mes 10 ans de carrière : je me suis dit « et si je créais un petit empire », et c’est comme cela qu’est venue l’idée de fonder une école. J’ai commencé les séances précisément le 14 août 2024. On m’a souvent demandé, lors des animations, si je pouvais enseigner, et j’ai été d’accord, si le temps me le permettait. J’ai déjà été le mentor de DJette Mimi, puis de Lady DJette, et plus tard de Apis Inda Mix. Et aujourd’hui, je suis leur manager. Les jeunes DJs qui sont passés ici viennent de partout de Madagascar : je me souviens d’un élève d’Antsirabe qui, lui, ne savait pas encore manipuler un ordinateur. Je l’ai pris à part, il a fait des efforts pour acheter du matériel, et pour s’exercer, car il est possible, ici, de s’exercer autant qu’on peut. Il a connu une évolution de malade : aujourd’hui, il anime des mariages et les fêtes.

Mais comment se déroulent les séances ?
Chaque séance dure trois heures, voire plus, je ne coupe pas leur fil d’idée. Le seul prérequis serait peut-être l’intérêt pour la musique : rien que cela, et c’est ici qu’on apprend les bases du rythme. Il y a un niveau pour ceux qui débutent, le Level One, puis Level Up, une fois cette étape franchie, et finalement le Level God. Chaque niveau se fait sur cinq séances, et si certains veulent continuer à s’exercer, au-delà de ces heures, ils peuvent venir quand ils veulent.

Il y a cette culture musicale que j’essaye de véhiculer depuis le début : ici, il n’y a pas que de l’électro, ou du tropical. Et pour les jeunes de MixxVibes, je leur fais bien comprendre que l’objectif n’est pas d’être célèbre, mais connu. Je les mets au défi d’acquérir au moins cinq nouveaux contacts à chaque animation. Et pour être un bon DJ, chacun peut avoir sa propre technique, mais c’est l’adaptabilité qui le mène, et l’originalité, très recherchée par la clientèle. Le premier cours consiste en une initiation au contrôleur, puis on apprend le rythme, et après un bon entraînement, on entre dans la partie d’apprentissage des différentes techniques. Chaque sortant du Level One doit pouvoir animer, à son tour, un mariage. Le plus jeune de l’école a actuellement 12 ans, et le plus âgé, dans la cinquantaine.

Des envies d’étendre les activités ?
On y va étape par étape. Je vais commencer à les former en événementiel. Il s’agit d’un grand secteur, donc les sortants de MixxVibes pourront devenir des organisateurs, mais aussi gérer leur page. Je ne voudrais pas rester au seul stade de DJ, mais peut-être aussi leur permettre d’apprendre tout ce qui est lumière et son : tout cela est prévu, et des collaborateurs sont déjà là, mais c’est une structure qu’il ne faut pas faire à la va-vite, du coup, je prends mon temps. Sinon, je prévois de faire le tour de Madagascar pour organiser des ateliers : cela commencera en fin octobre à Mahajanga. Et sinon, je prévois d’établir un partenariat avec une école spécialisée en audiovisuel et toujours dans l’idée de partager, faire une série de vidéos de sept minutes sur le DJ-ing, à envoyer à l’international. La devise à MixxVibes : « Le possible est déjà fait, l’impossible est en cours, et pour les miracles, prévoir 48 heures de délai. » C’est l’expression qui continue à nous motiver tout le long.

Propos recueillis par Rova Andriantsileferintsoa

Facebook : MixxVibes

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Télévision : Canal+ Madagascar élargit son offre

Lire

18 juillet 2025

Télévision : Canal+ Madagascar élargit son offre

Canal+ Madagascar continue de renforcer son bouquet pour séduire un public toujours plus varié. La plateforme a annoncé l’intégration de douze nouvell...

Edito
no comment - Que vous êtes d’août

Lire le magazine

Que vous êtes d’août

Août. Le thermomètre frissonne, les collines brunissent, les marchés se vident de leurs fruits… et pourtant, c’est comme si la vie, elle, éclatait. Dans tout Madagascar, ce mois résonne de chants et de tambours : famadihana dans les hautes terres, circoncisions rituelles, fitampoha dans l’ouest, festivals et cérémonies qui raniment les villages. Août, c’est le mois où les vivants et les ancêtres se retrouvent, où l’on danse avec le froid pour réchauffer les cœurs. Si l’on y pense bien, la fête nationale aurait presque plus de sens ici qu’en juin. Août est viscéralement malagasy. Il n’offre ni luxuriance ni abondance, mais une force invisible circule – celle des liens, des mémoires, des célébrations partagées. Entre un ciel d’azur et une terre sèche, le peuple, lui, fleurit. Peut-être qu’au fond, août n’est pas seulement un mois : c’est l’âme d’un pays.

No comment Tv

Interview - Mama Rasta - JUILLET 2025 - NC 186

Découvrez Mama Rasta, étoile montante de la musique urbaine, dans le 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® NC186-juillet 2025. Ancienne danseuse, elle a entamé une carrière solo en tant que chanteuse depuis 2022. En plein tournage de son prochain tube, elle accorde une interview rapide à 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁®.

Focus

Star tour à Antsonjombe

Star tour à Antsonjombe dans le cadre de la fête de la musique.

no comment - Star tour à Antsonjombe

Voir