Tirant son nom de l’expression française « pourri gâté », Zanak’Adala véhicule un thrash metal puissant enrichi d’influences aussi variées que le passé respectif de chacun de ses membres. Une chose est sûre, le son est loin d’être pourri et du coup, c’est nous les gâtés !

A travers sa musique à la fois agressive et complexe, le groupe originaire d’Antsirabe aborde le quotidien malgache, le mic-mac politique, sans oublier le sort de la jeunesse trop souvent laissée pour compte, clin d’œil ironique à ce nom de Zanak’Adala renvoyant à ces jeunes à qui rien n’a jamais été refusé. Ces thématiques fortes sont développées à travers des titres comme Petatoko, Marie Jeanne ou Ingahy Laody mpivaro-kena qui figureront sur leur album à venir.

La formation compte en ses rangs Mamy (chant, basse), Toods (guitare rythmique), Robert (guitare lead) et Junior (batterie), chacun contribuant à parts égales en termes de composition et d’arrangements. L’écriture des textes repose en revanche sur la plume de Mamy.

Zanak’Adala s’est formé sous l’impulsion de musiciens ayant sympathisé à force de se côtoyer sur diverses scènes. Leurs parcours respectifs s’avèrent particulièrement variés, avec aussi bien des incursions dans des groupes de speed metal (Kalif), thrash metal (KR78 et Sakrameta), world music (Pisikidy), jazz (M’boutahl), hip-hop (Rangondah) et même de variété (Nabaoh). « On refuse l’élitisme, on adore aussi bien le thrash que le jazz et toutes ces influences se ressentent à travers ce qu’on joue », souligne Mamy. Unissant leurs forces depuis 2012, ils décident à ce moment-là de prendre ensemble un nouveau départ avec Zanak’Adala.

Depuis, le jeune groupe a écumé quelques scènes aussi bien dans sa ville d’origine qu’à Fianarantsoa, sans oublier la capitale où il a partagé l’expérience des américains de CDC au Jao’s Pub en 2013. Malgré tout, les Zanak’Adala prennent leur temps et gardent la tête froide. « Notre prochaine grosse prestation ne sera pas avant août 2019, pour le lancement de notre premier album. » Une vision sur l’assez long terme que Mamy explique par la nécessité d’avoir à s’aligner sur la qualité en perpétuel progrès du rock malgache : « On va consacrer beaucoup de temps pour que l’album soit mémorable ! » Rendez-vous est pris.

#EvaRasamison