YMCA Madagascar : Young man !
6 octobre 2015 - AssociationsNo Comment   //   4050 Views   //   N°: 69

En septembre dernier, Carlos Sanviee, secrétaire général de l’Alliance africaine des Young Men’s Christian Associations était de visite à Madagascar. YMCA ? Un sigle qui va bien audelà du répertoire disco des années soixante-dix. 

« Young man, there’s no need to feel down » (jeune homme, tu n’as aucune raison de déprimer). On connaît tous ce tube YMCA du groupe disco gay des années soixante-dix, Village People. Mais au-delà de ce hit planétaire popularisé par six personnages pour le moins extravagants (l’Indien, le flic, le cow-boy, l’ouvrier, le motard cuir), se présente une des plus anciennes associations internationales travaillant pour la jeunesse, la Young Men’s Christian Association (YMCA). Elle n’a de chrétienne que la confession de son fondateur, George Williams, car sa vocation et sa composante sont aujourd’hui largement laïques.« Williams avait connu une jeunesse très pauvre à Londres. Devenu un riche homme d’affaires, il décida en 1844 de consacrer une partie de ses biens à améliorer les conditions de travail des jeunes », explique Lantoniaina Rakotomalala, secrétaire générale de YMCA Madagascar.

A noter, pour l’anecdote, qu’Henry Dunant, le fondateur de la Croix-Rouge, est aussi celui qui a implanté la première YMCA en Suisse, en 1852. On a l’esprit de solidarité ou on ne l’a pas… L’association forte de 58 millions de membres est aujourd’hui établie dans 124 pays, dont Madagascar depuis 1924. « Sans les salariés, nous comptons actuellement 20 000 membres dans tout Madagascar, que des jeunes de 14 à 35 ans », précise la responsable.

Les domaines d’intervention varient selon les pays et les priorités sociales ou sanitaires. Au Togo, par exemple, la YMCA est plutôt engagée dans la prévention du VIH/ Sida, l’alphabétisation ou l’aide aux prisonniers. « A Madagascar, nous travaillons beaucoup sur l’autonomisation économique et civique des jeunes dès leur plus jeune âge. Plutôt que de leur apporter des loisirs, nous pensons que ce qu’il leur faut en priorité, c’est une activité génératrice de revenus… »

On en a eu une application en septembre dernier avec l’organisation d’une exposition de peinture et de photographie au quartier général de la YMCA Madagascar. « Les exposants, tous membres de l’association, sont des artistes peu connus du public. Grâce à cette exposition, nous les avons mis au contact du marché et de clients potentiels. A signaler que nous ne toucherons aucun pourcentage sur les ventes éventuelles. » La YMCA est une organisation financièrement indépendante qui vit uniquement des cotisations de ses membres – 5 000 Ar par mois – et des levées de fonds.

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