VetsonionyAtsimo : Le chœur du Sud
20 janvier 2017 - Cousins-cousines DiasporaNo Comment   //   2171 Views   //   N°: 84

Ils sont 19 à se retrouver chaque semaine pour le chant et pour le plaisir de se retrouver. Depuis six ans déjà, le petit groupe « VetsonionyAtsimo » continue à explorer le répertoire des chants traditionnels malgaches, du nord au sud et d’est en ouest.

Tous les jeudis soir depuis six ans, la rencontre sonne comme un rituel. Ils sont originaires des quatre coins de l’île de Madagascar, sont installés depuis des décennies ou simplement depuis quelques années à La Réunion. Commerçant, docteur, retraité, mère au foyer, médiatrice culturelle, ils n’ont rien en commun professionnellement et ont tous des âges différents. Ce qui les unit, le chant polyphonique malgache et le sentiment de toujours appartenir à la Grande Île. Une manière de garder un lien culturel avec la diversité de Mada, puisque les 105 chants que compte le répertoire actuel de ce cœur sont des chants traditionnels des hauts plateaux, de Toamasina, de Toliara, Fianarantsoa ou Diego.

Ce jeudi soir, à l’approche de 20 heures, le groupe se réunit pour la dernière fois de l’année 2016. Les convives arrivent tous avec leur précieux cahier de chant.L’ambiance est festive, chacun a amené à boire et à manger. Autour d’une grande table, comme pour un grand repas de famille, les personnes qui arrivent se placent en fonction de leur voix : soprano en bout de table, mezzo-soprano au milieu, et les basses à côté du clavier, entre hommes. Janis, le pianiste, connaît le répertoire sur le bout des doigts. Il annonce un nombre entre 1 et 105, et les 19 chanteurs parcourent leur cahier à la bonne page. Le tour de la grande île commence en chanson…

« VetsonionyAtsimo » ne s’est jamais produit sur une scène. Les rencontres ont lieu tour à tour dans une des maisons des membres du groupe pouvant accueillir tout le monde. Ces chanteurs de l’ombre ne sont pas unis autour d’un règlement ou de quelconque obligation, et n’ont pas de structure associative. M. Fleuris explique qu’ils ne sont ainsi tenus à aucune contrainte d’assemblée générale, de gestion ou d’administration. Le rendez-vous des bons copains fonctionne ainsi depuis six ans, et l’ensemble des participants sont là depuis les premières années. En plus de cette passion pour le chant polyphonique, le groupe fonctionne comme un réseau solidaire autour de petites attentions et de services rendus à la communauté. Quelques frissons se font sentir quand démarre « Tsy Ambonabarako Anao » ou « Salakao », dans la pièce et jusque dans la ruelle. Une scène pour « VetsonionyAtsimo » !

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