Tricking : Les danseurs de l’extrême
5 juin 2015 - LoisirsNo Comment   //   3531 Views   //   N°: 65

De tous les arts martiaux acrobatiques et artistiques, le tricking est sans conteste le plus récent et le plus en vogue. Il débarque aujourd’hui à Madagascar, patrie du « moraingy » et du « diamanga », amené par Slim Seidy qui préfère, pour sa part, parler de « danse extrême ». C’est le moins qu’on puisse dire ! 

Un mariage curieux mais réussi de capoeira brésilienne, de taekwondo, de break dance et de hip-hop, voilà comment on peut résumer ce nouveau style de danse autant que de sport appelé tricking ou trickz. Né dans les rues de Californie, dans les années 2000, il débarque aujourd’hui à Madagascar sous la houlette de Slim Seidy, 25 ans, premier Malgache à enseigner cette discipline dans son dojo des 67 Ha. Sourire de beau gosse accroché aux lèvres, Slim Seidy – de son vrai nom Cédric Rajerison – déborde d’enthousiasme lorsqu’il parle du tricking qu’il considère plus comme une danse que comme un art martial. En fait, les deux sont bien présents ! 

Le trickz tire en effet son origine des compétitions de karaté organisées par la NASKA (North American Shotokan Karate Association), avec ces figures spectaculaires appelées « katas créatifs » ou 

« katas extrêmes ». Avec les années, notamment sur la côte Ouest, la discipline a évolué vers une forme de gymnastique acrobatique où les coups de pied sautés à la Bruce Lee alternent avec des figures aériennes magnifiquement chorégraphiées, le plus souvent sur fond musical.

« À l’étranger, notamment aux Etats-Unis, les trickzers sont souvent utilisés dans les films ou dans les clips. Certains comme Jon Valera sont de véritables stars. Sans parler d’Anis Cheurfa qui est devenu une icône de la cascade en participant à des films comme Battle of the Year. »

Rentré au pays il y a tout juste trois mois, après un long périple en France et aux Etats- Unis, c’est un peu par hasard, en surfant sur la Toile, qu’il a découvert le tricking. Fort d’une formation en danse hip-hop à l’Académie internationale de danse de Paris où il a évolué entre 2011 et 2014, il se lance en autodidacte dans cette discipline et découvre la folie des coups de pied sautés, du salto avant ou arrière, du gainer, de la vrille… toutes ces figures de haute voltige. Aujourd’hui, il enseigne à une vingtaine d’élèves qui rêvent tous de devenir les premières stars malgaches de trickz.

Si Slim Seidy est confiant quant à la possibilité d’implanter le tricking à Madagascar, c’est qu’il est convaincu que les gabarits malgaches sont faits pour ce genre de sport où la performance artistique est largement mise en avant. N’est-il pas établi que le diamanga, l’art martial traditionnel des Hautes Terres, est à l’origine de la capoeira ? Juste retour des choses en somme ! « Il faut un corps très mince et un moral d’acier », prévient Slim Seidy qui, perché sur son mètre quatre-vingt pour 68 kilos, doit pour sa part faire encore un régime pour perdre au moins trois kilos. « C’est une discipline qui ne laisse aucune place au hasard. Les entraînements, le régime, tout est calculé, car c’est une danse très musclée, une danse extrême. » Si la force et la souplesse sont deux de vos qualités, alors n’hésitez pas à pousser la po rte de son dojo ! 

COMMENTAIRES
Identifiez-vous ou inscrivez-vous pour commenter.
[userpro template=login]