Tatoo : JE T’AI DANS LA PEAU !
7 octobre 2012 - BeautéNo Comment   //   5375 Views   //   N°: 33

Plus qu’une tendance, le tatouage est aujourd’hui ancré (encré ?) dans les moeurs malgaches. Dans ce secteur très largement dominé par l’informel, les professionnels ayant pignon sur rue se comptent sur les doigts d’une main. Deux adresses incontournables. 
 

Depuis novembre 2001, Feeling Tattoo à Ambatomitsangana s’impose comme l’enseigne incontournable pour tout ce qui touche à l’esthétique de la peau : piercings, maquillages permanents, et bien sûr tatouages. « Une passion à fleur de peau », avoue Nadia Raharisoa, la maîtresse des lieux, à la tête d’une équipe de quatre personnes. Les meilleurs sur la place ? « Les plus visibles », répond-elle avec humilité. « Nous avons un salon alors que la plupart des autres tatoueurs sont informels. »

La vocation lui est venue après plusieurs années passées dans les soins esthétiques : « ça ne marchait pas beaucoup, alors je me suis reconvertie dans le travail à l’aiguille », explique-t-elle non sans humour. Depuis, son coup d’aiguille s’est imposé. L’un des plus sûrs en termes d’hygiène. 
 

Et pour cause, c’est l’un des rares tatoueurs à avoir suivi une formation à l’extérieur, ce qui signifie une « attention de tous les instants accordée à l’hygiène ». Gants obligatoires, produits antiseptiques, nettoyage systématique de la zone à tatouer, rien n’est laissé au hasard. 
 

Ajoutez à cela un talent certain pour le dessin, et vous comprenez pourquoi son carnet de rendez-vous est toujours plein. Un tatouage de 25 cm prend entre une heure et une heure et demie, selon que la personne supporte ou non les piqûres. « Un tatouage sur le pied sera toujours plus douloureux que sur le bras ou le dos, mais si l’on se tatoue, c’est aussi pour ressentir la douleur », estime Nadia Raharisoa.

Aujourd’hui, le tatouage n’est plus l’apanage des marins, des aventuriers et des voyous. « J’ai même eu dernièrement une dame de 71 ans qui voulait se faire poser son premier tatoo. J’accepte tout le monde, mais pour les mineurs l’autorisation parentale est indispensable. » 
 

Les prix varient selon la dimension, les couleurs et l’emplacement du tatouage (les parties intimes étant plus onéreuses), mais à partir de 10 000 ariary on peut avoir son petit tatoo à vie… ou pas ! Feeling Tatoo propose en effet le détatouage au laser ou par repiquage, suivi d’un traitement au gel pour éliminer les cicatrices. 
 

Du côté de Ti Case Bijoux, installé à Ankorondrano depuis deux ans, c’est l’expérience de Kevin et Valérie qui parle. « Des tatouages, j’en ai fait un peu partout dans le monde, j’y suis venu après avoir fait une école d’art. J’en ai fait un, puis je n’ai plus arrêté », explique Valérie. Chez eux, le plus demandé reste le tatouage de style polynésien. Ils proposent également des tatouages temporaires qui s’estompent avec le temps. À noter que Ti Case Bijoux représentera Madagascar les 17 et 18 novembres à l’événement La Réunion du Tattoo. Nous y reviendrons. 

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