Compositeur, arrangeur, musicien, professeur de musique, T-Vibe, de son vrai nom Tahina Ramahefason, signe son premier album « Vaky Masoandro » (Lever du soleil) sorti en avril dernier. Un opus hédoniste aux couleurs jazz, merveilleusement servi par ses talents de saxophoniste.

Pourquoi « Vaky Masoandro » ?
Nous avons présenté une partie des chansons de l’album en 2015 à Toliara. Mais pour cette sortie officielle, nous avons apporté quelques améliorations. L’album est composé de neuf morceaux dont sept sont mes compositions et les deux autres des reprises comme Giant Steps de John Coltrane. Tous les titres ont été arrangés en studio mais nous avons rajouté le saxophone et les chœurs. Le choix du jazz est pour moi une évidence, je baigne dedans depuis toujours. Vaky Masoandro est un album avec différents styles comme du jazz fusion-trad, du jazz pop et du jazz standard. Pour la promotion de l’album, je ferai une tournée aux mois de juin et juillet à Toamasina, Nosy-Be, Toliara et Antsiranana.

Pourquoi le saxophone ?
C’est un pur hasard ! Pour la petite anecdote, j’avais un contrat à Toamasina pour enseigner la musique et il cherchait quelqu’un pour enseigner le saxophone. Je me suis dit, je vais en acheter un même si je ne sais pas en jouer. J’ai donc appris à jouer les bases en une semaine. Quinze jours après, j’ai remporté le premier prix du Tremplin Jazz 2011 au Madajazzcar en jouant… du saxophone ! (rires). J’ai poursuivi en faisant une tournée nationale en 2012. Depuis, cet instrument ne me quitte plus. Je trouve que le son du sax correspond parfaitement au jazz.

Et la musique ?
J’ai appris les notes à l’âge de 7 ans et je suis devenu chef de chœur à 15 ans. Même si j’ai fait des études en marketing, la musique a pris le dessus. Si on aime ce métier, on peut en vivre facilement. J’ai collaboré avec plusieurs artistes comme Bodo, Mendrika, Seheno Rama, Fanaiky… Actuellement, je suis le président de la section musique au Cercle germano-malgache (CGM) à Analakely.

L’improvisation reste ta signature…
Les gens me reconnaissent à travers mes arrangements et je rajoute toujours du vocal dans mes compositions. Mais l’improvisation est toujours présente. Quand je crée, j’y vais au feeling. J’écoute beaucoup Stevie Wonder, Baptiste Herbin, Jacob Collins… Mais pas que du jazz. En tant qu’arrangeur, je travaille beaucoup avec d’autres artistes qui font du kilalaka par exemple. Pour moi, la musique est en constante évolution. D’ailleurs, dans cet album, j’ai collaboré avec DJ Momo (Andry Rakotoramary).

Propos recueillis par #AinaZoRaberanto