Reptiles
15 novembre 2014 - NatureNo Comment   //   3154 Views   //   N°: 58

400 espèces menacées d’extinction

En raison du braconnage et de la déforestation, un tiers des espèces de reptiles de Madagascar est aujourd’hui menacé d’extinction. C’est le constat plus qu’alarmant d’une étude réalisée par 24 biologistes malgaches et étranger de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

L’information a été donnée en août dernier par la revue scientifique Plos One, diffusée exclusivement en ligne. Pas de quoi se réjouir : 393 espèces de reptiles vivant à  Madagascar – dont la plupart  endémiques – figurent aujourd’hui dans la liste rouge des espèces menacées d’extinction. C’est ce que révèle la compilation des résultats de différentes recherches menées depuis des années par une équipe de scientifiques malgaches et étrangers de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Un constat inquiétant et qui amène les chercheurs à demander aux autorités publiques d’inscrire la sauvegarde et la restauration de nos aires protégées dans leurs priorités.

Les responsables de cette situation sont bien connus : aussi bien le braconnage et le trafic illicite des espèces que la dégradation incessante de la surface forestière, en raison notamment de la déforestation à des fins agricoles, des coupes d’arbres clandestines et des feux de brousse. Toutes choses se retournant contre les reptiles – caméléons, lézards, tortues, etc. –  dont la forêt est le principal habitat. La grande majorité d’entre eux ne se reproduisent en fait que dans cet environnement. Les chercheurs pointent également une mauvaise gestion des aires protégées.

«  Le pire est que huit des espèces de reptiles menacées se reproduisent dans des sites ne bénéficiant d’aucune gestion de conservation. Madagascar est réputé pour ses animaux et ses plantes uniques dont la plupart n’existent nulle part ailleurs sur Terre, mais personne ne semble vraiment  prendre la mesure du problème »,  déplorent Hery Rakotondravony et Achille Raselimanana. Chercheurs au département de biologie animale de la Faculté des sciences de l’Université d’Antananarivo, ils sont deux des co-auteurs de l’étude. « Nous ne disons pas que tout est perdu, nous disons que si l’on continue comme ça, nous allons vers une véritable catastrophe écologique. Restaurer l’habitat de ces espèces et créer de nouvelles aires protégées est le grand défi environnemental de ces prochaines années. » Le message est passé

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