Rega Rakotonirina : « Quinze ans de Rheg »
2 avril 2015 - Cultures Music MusiquesNo Comment   //   2642 Views   //   N°: 63

Célébrant ses 15 ans d’existence, le groupe de heavy metal Rheg – acronyme de Rock Heavy Gasy – sort son troisième album et enchaîne concert sur concert depuis des mois. Mais qu’est-ce qui fait courir les métalleux ? Réponse de Rega Rakotonirina, le leader du groupe. 

Fêter ses 15 ans n’est pas si courant pour un groupe de rock malgache…
La plupart des groupes de notre génération sont hors-piste depuis des années, mais nous on est encore là, avec quasiment les mêmes membres qu’au début. Sauf Dani, notre guitariste qui vient de nous quitter (NDLR, il est décédé le 12 mars). Certes, on a été absents de la scène pendant pas mal temps, notamment quand je suis parti étudier à Paris et à Strasbourg, mais le groupe n’a jamais cessé de fonctionner. Dès qu’on se retrouvait, on jouait ensemble et ainsi on a toujours gardé la main. Ce troisième album Folo dimy amby (Quinze) qu’on vient de sortir en février en est la preuve.

Le style Rheg n’a pas bougé…
On fait du heavy metal classique, dans la lignée des années soixante-dix : Alice Cooper, Led Zeppelin, AC/DC, des gens qu’on admire. On a aussi des trucs plus récents à la Guns’n Roses ou à la Lenny Kravitz. Folo dimy amby reste donc un pur album heavy, même si ça et là on a mis un peu de slam et un tout petit peu de thrash. C’est dû à des rencontres artistiques qu’on a pu faire et aux échanges qui s’en sont suivis. Au niveau des textes, on attaque moins les politiciens qu’à l’époque de Gouvernement du rock. On est juste un peu plus matures dans nos choix musicaux. On ne rocke pas à 35 ans comme à 20 ans, heureusement d’ailleurs !

Vous enchaînez les concerts gratuits ces derniers mois…
Depuis mon retour au pays, en juillet 2014, on donne chaque mois un concert gratuit afin de renouer avec notre public. Nos fans sont toujours là, ils répondent et répondrons toujours présents. En fait, ce sont les plus jeunes qu’on veut toucher, car ils ne connaissent pas forcément notre musique. C’est pour cela qu’on invite des groupes gothiques ou de neo metal à faire nos premières parties. On veut capter leur public, car tout ça découle bien du heavy metal. Mais on ne veut pas être des caricatures de métalleux. C’est la raison pour laquelle je ne me balade pas en cuir avec des clous et des paillettes. On ne veut pas être des pop-stars, on veut être ce qu’on a toujours été, un groupe underground.

Propos recueillis par #SolofoRanaivo

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