Olivier KALAYDJIAN : Rien ne me désole plus que l’uniformité
13 septembre 2012 - PortfolioNo Comment   //   2042 Views   //   N°: 32

Un long chemin l’a conduit de Belfort, sa ville natale, à Antananarivo où il réside depuis 2008. Fasciné par le noir et blanc dans la lignée des Cartier-Bresson, c’est pourtant au photo-portraitiste allemand August Sander ou à Bernd et Hilla Becher. qu’il fait penser. Travaillant au 35 ou 50 mm, il attaque ses sujets de façon frontale, capturant l’atmosphère des lieux à travers les habitants au travail, devant chez eux ou dans la rue. Il expose à l’espace no comment d’Antsahavola durant tout le mois de septembre. 

Andavamamba
« Comme j’ai toujours apprécié les portraits d’artisans et d’ouvriers, il était naturel de mettre en place une série de portraits des forgerons du quartier. J’ai fait plusieurs clichés de cette famille, celui-ci est l’un des premiers. Après, le reste de la famille est arrivé et il y a eu un peu trop de monde dans le cadre… » 

Daraina
« Daraina ressemble au Far West : ses rues poussiéreuses, ses baraques en planche, sa situation au milieu des grands espaces. La ville se situe entre Vohemar et Ambilobe sur un axe routier un peu difficile. Il se dégage quelque chose de paisible des deux personnages posés au milieu des lignes horizontales et verticales de la maison, quelque chose de rassurant au milieu de ce grand nulle part. » 
 

Tana
« J’aime la juxtaposition de tous ces carrés et rectangles d’annonces, de plaques d’immatriculation et de publicités ainsi que la présence des deux langues, le malagasy et le français, qui sont si complémentaires. Et puis il y a ces deux personnages dans l’encadrement des portes qui parlent sans doute malagasy au quotidien et qui nous rappellent que la langue malgache est sous-représentée dans cette image par rapport à son usage réel dans la société. » 
 

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