Oazy Groove : Comme par hasard !
8 décembre 2017 - CulturesNo Comment   //   1189 Views   //   N°: 95

Quand des fous de musiques se découvrent une passion commune pour la fusion des genres, cela donne Oazy Groove – Oazy pour « ho azy » signifiant hasard. Un cocktail explosif de rock, reggae, jazz, blues, funk qui de par sa variété même tourne résolument le dos aux variétés aseptisées qui passent dans les médias.

Comme ont dit, le hasard fait bien les choses ! Pour preuve, la formation totalement imprévue de ce groupe originaire d’Antsirabe en 2012. Tojo, le batteur, et Avotra, le bassiste, avaient l’habitude de jouer ensemble en accompagnant le groupe Faniry Quartet, lui aussi originaire d’Antsirabe, dans ses tournées nationales. Habitués de la scène, ces deux musiciens aux inspirations rock, reggae et jazz sont rejoints par Tojo, le guitariste et chanteur. Issu du milieu gospel, ses influences rock et blues n’en coïncident pas moins avec celles des deux premiers. Les trois compères ont vite compris que leur musique pouvait créer quelque chose d’inconditionnelle, atypique et surtout qui groove ! En 2013, la bande rameute un autre membre, Onja dont les talents de guitariste ne sont plus à prouver. « Notre nombre varie selon les circonstances. Pour les grands lives nous sommes quatre, pour les petits concerts nous jouons en trio.»

Oazy Groove se démarque ainsi par ses univers variés mais complémentaires qu’il présente dans les différents festivals comme la Fête de la musique, Mamahoka ou le festival des musiques actuelles Angaredona. « Ces festivals nous permettent d’attirer les professionnels et d’être plus proches du public », soulignent-ils. Car oui, le groupe chante pour ceux qui veulent bien l’écouter, d’où le nom Oazy signifiant également « pour lui/elle. » Et pour séduire le public, quoi de mieux que de parler d’amour comme dans les titres Kozy ou Zazavavy ? « Toutes les formes d’amour. L’amour d’une fille, d’un homme, l’amour pour l’argent, l’amitié… », relève Tojo.

Oazy Groove, c’est une alchimie réussie entre prouesses techniques et esthétiques qui les amènent rapidement, en mars 2014, à sortir leur premier album Ingahy be Masoandro (Monsieur Soleil). Un opus de huit titres toujours sublimés par cette fusion des genres où les rythmes traditionnels malgaches trouvent une place de choix. Mais pas question pour ces jeunes chanteurs de tomber dans la spirale de la musique commerciale. Ils sont conscients qu’ils doivent avant tout apporter de la personnalité et de la créativité dans leur travail.

« C’est ce qui manque dans la musique d’aujourd’hui. Ce qu’on entend à la radio ou qui passe à la télé, c’est de la musique qui ne nous mène nulle part. On veut réorienter les jeunes talents de Madagascar à créer et avoir de la personnalité. » Le groupe multiplie les collaborations et travaille en ce moment avec Adrien, un guitariste français qui a fait le déplacement à Madagascar pour un projet qui aboutira à un album en 2018.

COMMENTAIRES
Identifiez-vous ou inscrivez-vous pour commenter.
[userpro template=login]