Nully Rakotomosoa : What The Funk !
17 mai 2019 - Que sont-ils devenus ?No Comment   //   1667 Views   //   N°: 112

En 2017, dans no comment® numéro 86, le bassiste Nully Ratomosoa sortait son premier album intitulé Misarangotra (S’accrocher). Deux ans après, il s’accroche encore plus à la musique en sortant son deuxième album, Gafunk.

Pendant une année, Nully Ratomosoa a préparé son nouveau projet : Gafunk, le titre de son deuxième album. Un nouvel opus totalement (ou presque) différent de Misarangotra surtout au niveau de la couleur musicale. « Pour l’album Misarangotra, nous avons fait une tournée à Nosy Be, Toamasina, Fianarantsoa, Toliara, Tolagnaro et bien sûr à Tana. J’ai remarqué que ce sont surtout les étrangers qui ont apprécié l’album. Ils ont aimé cette fusion et le fait de voyager à Madagascar. Après avoir parlé avec les membres du groupe, nous avons décidé d’évoluer cette fois-ci dans un registre plus funk, d’où le projet Gafunk », explique le jeune bassiste. Pour se rapprocher un peu plus du public malgache, Nully a délaissé le jazz en axant sur des rythmes plus funk mais en gardant cette touche malgache comme les racines traditionnelles originaires du Sihanaka à Ambatondrazaka.

Gafunk est un projet que Nully et sa bande ont pris le temps de préparer contrairement à Misarangotra où le bassiste estime s’être précipité. « Nous avons voulu faire les choses dans les normes, proposer des sons plus personnalisés et accessibles au public. » Il s’est donc entouré de ses acolytes de toujours : Ulys à la guitare, Titi à la batterie, Keiry au chant, Nicomad pour la section cuivre et la production. « J’aime le funk, c’est une des musiques que j’apprécie particulièrement. J’ai joué avec des funkers quand j’étais plus jeune. Sans prétention, avec Nully, je suis content de proposer des choses nouvelles au niveau du son et de la production à Madagascar. C’est plutôt une production à l’américaine où je travaille sur les arrangements, la forme esthétique et le format pour que cela soit diffusable dans toutes les radios du monde », explique Nicomad. Ce deuxième album aborde toujours les thématiques chères au bassiste : l’attachement à la terre, l’environnement et le Fanahy (âme). « Il est important de parler des richesses du pays. Peu de Malgaches en prennent conscience surtout les politiciens. Je trouve aussi que nous avons de jeunes talents mais la plupart sont trop influencés par les musiques commerciales sans parler du matraquage. Il faut payer pour passer à la radio ou à la télé. C’est dommage ! », lance Nully.

Gafunk sortira en deux temps. L’EP (extended player) composé de quatre titres dont Tara lera (En retard), Andao hisôma (Allons jouer), Ny fanahy maha olo (C’est l’âme qui fait l’homme) et Ravoravo (Réjouis-toi), une reprise du titre de Mika sy Davis, sorti vers la fin du mois d’avril. L’album sera officiellement sur le marché au mois d’octobre avec quatre ou cinq titres en plus. Pour découvrir ce nouvel univers de Nully, il sera sur la scène de l’Alliance française d’Antsirabe pour la Fête de la musique au mois de juin.

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