Noël, j’ai les boules
27 décembre 2018 - LifeStyleNo Comment   //   1501 Views   //   N°: 107

Rindra Razafindrazaka : « Trop de gaspillage »

Pour Rindra Razafindrazaka, le père Noël n’existe pas. Du moins, en cette période de l’année ! Il est membre du comité exécutif du Syndicat patronal malgache (SPAM) et co-fondateur depuis 2012 de Hamac, une agence qui fait de la régie publicitaire sur les transports en commun. « C’est une période hyper stressante pour moi. On doit boucler tous les rapports avant Noël et préparer les activités pour l’année prochaine. » A sa sortie du bureau, Rindra Razafindrazaka n’est pas prêt de se déstresser en voyant à quel point la ville est sale au mois de décembre. Pour lui, si cette fête doit être harmonieuse, le cadre ne s’y prête pas. « Les Tananariviens sont incivils. On voit des déchets partout et la pluie n’arrange en rien. Et puis la foule qui s’empresse de faire ses provisions, sans compter les embouteillages et la chaleur de l’été. Cela ne donne pas envie de mettre le nez dehors. »

Rindra Razafindrazaka trouve aussi que c’est une fête un poil trop commerciale. Il a une profonde aversion pour les dépenses inutiles. « Les prix des produits de première nécessité augmentent. Il faut s’acheter des habits de Noël et se faire des cadeaux. C’est surtout la fête des commerçants. » Pour lui, c’est une tradition qu’on copie-colle de l’étranger. La preuve ? Les pères Noël malgaches déguisés sur l’avenue de l’Indépendance d’Analakely. « Les pauvres, ils ont tellement chaud avec leur barbe et leur costume. Pourquoi ne pas les habiller avec un imperméable et des bottes de pluie ? Ce serait plus adapté à notre climat (rires). » Toutes ces réticences n’empêcheront pas Rindra Razafindrazaka de fêter Noël en famille et de manger sa dinde. Tradition oblige !

Mianoka Andriamandroso : « Noël à la plage »

Qui dit Noël, dit sapins, guirlandes et bûches ? Eh bien pas forcément ! En tout cas, pas pour Mianoka Andriamandroso, photographe pour Oxygeniouz Africa. Pour elle, Noël rime plutôt avec plage de sable blanc et mer turquoise car pour bien apprécier les fêtes de fin d’année, elle préfère s’évader avec son mari à Nosy Boraha (Sainte-Marie), un moment qu’elle attend avec impatience chaque année. « J’aime Noël parce que c’est une période qui rend les gens euphoriques. Durant mon enfance, Noël a toujours été synonyme de réunion de famille, d’échange de cadeaux et de repas fastueux. » Mais alors, pourquoi partir loin de la capitale ? La réponse est simple : pour profiter pleinement des fêtes loin du stress et de l’ambiance oppressante de Tana.

Après avoir cessé de fêter Noël durant quelques années, après avoir quitté le cocon familial pour vivre seule en 2008, Mianoka voulait marquer le coup en instaurant une nouvelle tradition avec son mari. Et depuis 2014, chaque Noël est fêté à Sainte-Marie. Au programme : visite de l’île aux Nattes, balade en pirogue et trekking, pour finir par un dîner en tête-à-tête. Mais cela ne veut pas dire qu’ils en oublient la famille pour autant ! « En général, nous partons une dizaine de jours et les fêtes se prolongent durant un week-end chez les parents lorsque nous rentrons. » Que demander de plus ? « Quand on aura des enfants, ce sera pareil. Sauf qu’on choisira une nouvelle destination en fonction de leur préférence. »

Pages réalisées par #MioraRandriamboavonjy et #PriscaRananjarison

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