Nikunja : Corps et âme
Du 12 juin au 2 juillet dernier, il a exposé Whispers of the Ancient Sun (Murmures du soleil antique) à l’Is’art Galerie, une exposition plaçant le corps humain au centre de la création. « Nous inscrivons nos histoires individuelle et sociale dans le corps, des fois avec amour, des fois avec la haine », relève-t-il.
D’origine franco-suisse, installé à La Réunion depuis 2006, il s’inscrit dans le courants des oeuvres radicales des années quatre-vingt, dans la lignée d’un Joseph Beuys par exemple, en pratiquant une peinture non figurative et synthétique.
Considérant « l’interdépendance et l’interaction comme des formes d’art à part entière », il peut dans ses performances demander au public de se laisser peindre sur le corps.
« L’art est le seul moyen de se libérer des contraintes, dogmes et conventions sociales, mais pour cela il doit être radical, subjectif et transcendant. »
Il reconnaît avoir trouvé à Madagascar un « endroit spirituellement riche » où l’on est encore « très proche des vraies signifiances de la création artistique ».
Autant dire qu’il reviendra.
WORLD HERITAGE SPIRIT 3
(30 x18 cm) huile sur ardoise/objet tableau noir pour école, 2011
« C’est la partie 3 d’une trilogie. L’origine spirituelle des choses
mortes ou vivantes, et ainsi de l’homme, est toujours présente.
Cette présence se relie au savoir caché du spectateur de sa
propre origine culturelle en tant qu’être humain. L’oeuvre peut
réveiller ce savoir. »
SUBJECTIVE AGE 3
(90 x 170 cm) huile, résine sur toile, 2011
« Ce tableau fait partie d’une trilogie sur l’éveil de l’âge subjectif. L’âge subjectif va emmener l’Homme vers une perception synthétique et lui procurer la réalisation existentielle d’être incomplet sans l’accomplissement de l’autre. Ses ouvrages vont permettre un monde plus juste et permettre une liberté individuelle plus accomplie. Ce processus dans la conscience globale de l’Humanité a déjà commencé, mais sa manifestation est encore faible. »
QUEEN OF SABA 2
(42 x 50 cm) huile sur toile, 2010
« Ce tableau fait partie d’une série d’une trentaine d’oeuvres sur toiles et papiers, en partie exposées a l’Is’Art Galerie. Par ce cycle de travail, réalisé par bodyprint avec l’actrice Mannee en performance en studio à Maurice en 2010, je m’interroge sur les énergies culturelles de la sexualité et le voyage des énergies ancestrales générationnelles, en rapport avec l’évolution de l’Homme… »
Nikunja
+262 (0) 693 400 418
artrun.fr@gmail.com
nikunja.info@gmail.com
https://www.facebook.com/ni.k.ja.5
Propos recueillis par Joro Andrianasolo
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édito
Show cacao !
Les meilleurs chocolatiers ne jurent que par lui. Il est un des plus réputés au monde. On parle bien sûr, du cacao de Madagascar, qui encore une fois, est labellisé « cacao fin 100% » en 2023 par l’International Cocoa Organization. Le cacao malgache est le seul à avoir obtenu ce label en Afrique. Un arôme unique, parfois acide, fruité et floral qui séduit le marché international. Mais maintenir cette réputation relève d’un effort considérable qu’il faut pérenniser comme le précise Sylvain Velomora (p.52), secrétaire exécutif du Conseil National du Cacao. Même si la filière se porte bien, elle est face à de nombreux défis notamment environnementaux, à l’amélioration de la production et l’augmentation des revenus des paysans. Des mesures sont mises en place pour répondre à ses problématiques sachant que le cacao fait vivre pas moins de 30 000 agriculteurs contribuant considérablement à l’économie du pays.
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Mag No Media 27 Fév
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