Musée des pirates : Pro deo et libertate (Pour dieu et la liberté)
24 mai 2016 - CulturesNo Comment   //   4472 Views   //   N°: 77

Le musée des pirates, situé au quatrième étage d’un immeuble de Tsaralalàna, est un vrai repère de fripouilles. De William Kidd à Thomas White en passant par le célèbre Barbe Noire, un petit tour dans cet endroit va vous immerger dans un univers entre conte et réalité. 

« Madagascar a été considéré comme un nid de pirates et l’océan Indien était leur terrain de chasse », nous explique Mitia Andriamanantena, celle qui nous a accueillis dans ce musée hors du commun appartenant à l’ethnologue suisse Franz Stadelmann. Grâce à des indices récoltés sur les côtes et à une centaine d’ouvrages concernant le sujet, le maître des lieux a pu élaborer vingt tableaux relatant l’origine de la piraterie, ses règles et son évolution. Le premier permet de remonter le temps jusqu’au tout premier bateau à avoir atteint Madagascar en 1500. Le dernier tableau développe la légende de Libertalia, république située quelque part entre Nosy Be et Antsiranana, dont les personnages principaux étaient le capitaine anglais Misson, le prêtre dominicain Caraccioli et le corsaire britannique Thomas Tew – ce dernier étant le seul dont il y a trace écrite. Des maquettes de bateaux, ainsi que des coffres aux mille facettes sont exposés, mais le plus intéressant ce sont les preuves historiques de la présence des pirates à Madagascar.

Ainsi, on est conforté dans l’idée que l’île Sainte-Marie, à l’est, était bel et bien, elle aussi, un refuge de pirates, car « elle offrait une baie protégée des vents, où se développa une véritable ville de pirates. » Vers la fin du XVIIe siècle, un capitaine de la Compagnie des Indes orientales avait rapporté qu’une communauté de 1 500 pirates avec 17 navires y avaient érigé une forteresse comptant 50 canons. À cette époque, l’île était en contact permanent avec des maisons de commerce américaines. Les boucaniers de tous horizons affluaient dans la baie : « Il y avait pratiquement une circulation pendulaire de bateaux entre l’Amérique du Nord et Madagascar. » La piraterie se calmera dans les années 1730, et sur la côte est de Madagascar en particulier, pour réapparaître à la fin du XXe siècle au large de la Somalie, à quelques milles au nord.

Ce musée est situé à deux pas du marché de la Petite Vitesse, dans les locaux de l’agence de voyage Priori. Suisses, Chinois et Allemands sont les principaux visiteurs, mais tous les curieux qui veulent connaître ce chapitre de l’histoire de Madagascar sont invités à y faire un tour. À vos risques et périls, moussaillons !

Ce musée est situé à deux pas du marché de la Petite Vitesse, dans les locaux de l’agence de voyage Priori. Suisses, Chinois et Allemands sont les principaux visiteurs, mais tous les curieux qui veulent connaître ce chapitre de l’histoire de Madagascar sont invités à y faire un tour. À vos risques et périls, moussaillons !

 

Mitia Andriamanantena

Musée des pirates : 020 22 625 27

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