Michel Domenichini Ramiaramanana : « Le Vita Malagasy est ouvert au monde »
18 mai 2017 - ÉcoNo Comment   //   2479 Views   //   N°: 88

Événement multisectoriel incontournable, la 12e édition de la Foire internationale de Madagascar (FIM) se tiendra du 18 au 21 mai au parc Forello Expo à Tanjombato. Michel Domenichini Ramiaramanana, président de l’agence organisatrice Première ligne, nous parle des impacts économiques attendus.

Cela fait douze ans que la FIM travaille à la dynamisation du secteur économique malgache. Quel est le bilan ?
Les exposants sont les premiers bénéficiaires. Si nous avons débuté à 120 stands à la première édition, aujourd’hui, près de 600 stands répondent présents. Le taux de réinscription est élevé, preuve que les affaires sont plutôt concluantes. Il est à noter que 30 % des entreprises participantes sont malgaches. La présence d’une trentaine de nationalités permet de nouer des nombreuses relations d’affaires. Par ailleurs, la FIM travaille à mettre en avant l’image d’un Madagascar épanoui économiquement. Nous saluons par exemple Orange ou encore Holcim qui ont installé leur point focal dans l’océan Indien à Madagascar. Cela témoigne du climat de sécurité en termes d’investissement que peut offrir la Grande Île. Par ailleurs, un « focus pays » s’y tient chaque année. En 2016, le focus Maurice a permis un riche partage d’expérience en matière d’industrie du tourisme, d’activité off-shore ou encore d’agriculture.

Quels sont les problèmes qui persistent dans la relance économique ?
Notre plus grand défi est de surmonter les quarante années de léthargie économique. Toutefois, maintenant que Madagascar est ouvert au reste du monde, il faut se tourner vers les questions normatives. Les normes pas suivies sont assez nombreuses. Ce sont par exemple des normalisations dans le domaine des détergents, du savon, du ciment, de l’étiquetage, etc. Il y a un grand travail pédagogique à faire en direction du secteur privé et des agents de l’État. Cela permet de créer un environnement des affaires et de la production industrielle beaucoup plus fluide. En termes d’investissement, il faudrait que l’État applique les mêmes règles du jeu autant pour les investisseurs étrangers que malgaches.

Qu’attendez-vous de cette 12e édition ?
Comme à l’accoutumée, c’est l’occasion de faire le point sur la situation économique par des rencontres networking, B to B entre les personnes d’affaires, B to A avec les ministères et les organisations professionnelles. Cette année, Dubaï, un véritable hub des affaires, fera le buzz avec sa trentaine d’entreprises. Nous aurons un double focus, celui de France et du Groupement des femmes entrepreneurs de Madagascar, présidé par Fanja Razakaboana. Nous saluons leurs actions pour favoriser la présence des femmes dans les affaires. Il est à noter que d’après une étude internationale, les femmes entrepreneurs contribuent à 40 % à la croissance mondiale. Il ne faut donc pas négliger leurs apports dans la relance économique du pays. Quoi qu’il en soit, c’est l’affaire de tous !

Propos recueillis par #PriscaRananjarison

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