Michael, le goût du pays
29 novembre 2018 - Cousins-cousines DiasporaNo Comment   //   1973 Views   //   N°: 106

Immeuble le Patio, front de mer de Saint-Pierre de La Réunion. Les touristes sortent de l’eau, Michael sort du boulot. Consultant formateur en solutions de gestion pour les entreprises à La Réunion, Michael vient chaque année représenter 62 son entreprise pour quelques clients à Madagascar.

Michael Aug-Song est originaire de Tana. Après une maîtrise de gestion à la faculté d’économie de la capitale, il décide de compléter son diplôme par un DESS à l’École universitaire de management (IAE) de La Réunion. Deux écoles l’acceptent alors : la faculté de Caen et celle de Saint- Denis de La Réunion. Le choix est vite fait, celui de la proximité. Ce parcours atypique pour un étudiant sortant de la faculté de Tana est rendu possible grâce la double nationalité de Michaël, obtenu par filiation de son arrièregrand- père.

Michael obtient son certificat d’aptitude à l’administration des entreprises (DESS) en 2001, et revient à Tana son diplôme en poche et une solide formation en gestion et comptabilité. Retour pour travailler ? non, pour se marier, et repartir aussitôt à La Réunion avec sa bien-aimée. Le temps de trouver du travail dans son secteur d’activité, il commence par les marchés forains et vend de l’artisanat malgache. Cette expérience enrichissante est courte, car il intègre l’entreprise Absys OI. Cinq ans après, l’entreprise est absorbée par l’entreprise Format et Michael fait partie du package. Format compte quelques clients malgaches, notamment la Socolait pour laquelle Michael vient installer un logiciel de maintenance. Chaque année, il passe une dizaine de jours à Madagascar pour le compte de sa boîte. Le savoir-faire et l’expertise de l’équipe de Format dépassent les frontières, comptant déjà à La Réunion de prestigieux clients comme Isautier, Antenne Réunion, Ravate ou la Brinks.

Côté loisir, Michael mène une vie tranquille avec sa femme et ses deux enfants. Il fréquente un peu la diaspora malgache, notamment à l’occasion des fêtes organisées par les assos, et également pour les enterrements : « C’est dans les moments de douleur que nous nous retrouvons, même si nous ne connaissions pas le défunt. » Très attaché à son pays d’origine, Michael visite sa famille chaque année, à Tana ou Antsirabe. Mais c’est à l’âge de la retraite encore lointaine qu’il prévoit de revenir pour s’y installer.

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