Mariam Banian : La fibre sociale
14 mars 2013 - Cousins-cousinesNo Comment   //   1338 Views   //   N°: 38

La tradition familiale la destinait à un parcours commercial tout tracé. Son cheminement personnel l’amènera pourtant à ajouter la solidarité au commerce, animant aujourd’hui une boutique de la Fondation Abbé Pierre.

Native d’Antsirabe, Mariam Banian aurait pu commencer sa vie à Madagascar dans n’importe quelle province. Issue d’une famille de commerçants, elle parcourt dès son plus jeune âge les points cardinaux de la Grande Île.

Mariam arrive à La réunion en 1977, puis part en métropole pendant dix ans. Secrétariat, vente, études d’esthétique, elle touche à tout mais ne se stabilise pas.

Trois enfants plus tard, elle fait le choix de revenir à La Réunion, où elle écrit une nouvelle page de son histoire…

Sa pratique en esthétique lui ouvre les portes d’une formation en travail social. 

Elle valorise sa capacité à prendre soin de l’autre et devient éducatrice technique spécialisée.

Elle découvre peu à peu un univers de souffrance à La Réunion : des populations en rupture sociale, dont beaucoup de femmes, des situations de handicap et d’exclusion.

Mariam utilise ses atouts au service de la redynamisation personnelle, de l’estime de soi, à l’écoute des souffrances du corps et de l’esprit.

Sous contrat d’auxiliaire de vie scolaire, elle va accompagner pendant quelque temps un enfant qui se déplace en fauteuil et n’a pas d’autre expérience vécue que son domicile. 

Les résultats sont probants, l’enfant devient autonome et joue dans la cour de récréation avec les autres en quelques mois. Mariam a conscience de la rupture avec son milieu familial, son passé.

Pourtant, il reste toujours quelque chose de la bosse du commerce, et elle s’implique comme bénévole dans une boutique.

Fibre sociale oblige, il s’agit d’une « boutique solidarité » de la Fondation Abbé Pierre !

 

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