Manohy Narimanana : « Ma corde sensible… »
4 avril 2017 - CulturesNo Comment   //   1767 Views   //   N°: 87

Dans le registre classique malgache, Manohy Narimanana n’est plus à présenter. Multi-instrumentiste, la musicienne excelle aussi bien au piano qu’à la guitare. Interprète et compositrice, elle est actuellement en plein bouclage de son second opus, prévu dans les bacs d’ici quelques semaines.

Pourquoi la musique classique ?
Je suis issue d’une famille où tout le monde est musicien classique, je pouvais donc difficilement y échapper. Je fais du classique mais aussi de la guitare espagnole, de la bossa nova, c’est assez ouvert. Comme Alice au pays des merveilles, je suis de nature rêveuse, je vis dans l’imaginaire et je pense que ma musique s’en ressent. Mes morceaux sont les reflets de ce que je ressentais au moment de composer. Heureuse, triste, furieuse, amoureuse… tout y passe ! Ceux qui ont écouté mon album Ara Dia Alma sorti en 2014 et mes autres singles l’affirment. Dans l’ensemble ça plane pas mal, c’est même très stratosphérique (rires).

A part le classique ?
Je suis très éclectique dans mes goûts. Le classique reste en première position mais je peux aussi écouter du jazz, de la soul, du rock, du tsapiky et un peu de salegy. Chaque genre de musique présente des particularités qui sont introuvables dans les autres registres, c’est ça qui les rend si captivants. Et ce sont ces particularités-là que je cherche à comprendre. Indirectement, cela influe sur mes compositions sans jamais abandonner complètement le classique. Si vous écoutez bien mes morceaux, vous percevrez des touches pop et gasigasy.

Tu as commencé la musique très jeune…
J’ai commencé le piano à l’âge de 6 ans, puis la guitare deux ans après. Voir mon père et ma mère jouer ensemble me fascinait tellement que je me suis mise à la six-cordes moi aussi. Je devais déployer de gros efforts. Ce n’était pas évident à cet âge d’atteindre de la main droite les cordes pour donner le rythme, tout en posant les doigts de la main gauche pour les accords. Mais j’ai persévéré ! Cela étant, mes premières apparitions sur scène ont été aux percussions, je jouai des maracas et du djembé. J’accompagnai mon père qui lui était à la guitare.

Ton actualité ?
Comme chaque année, je ne manque pas de sortir au moins un titre. Au mois de mars, j’en ai sorti un avec mon frère Johary Narimanana, nous faisons un duo à la guitare. Actuellement, je suis en pleine préparation de mon deuxième album. Je prévois de le sortir d’ici peu, dans quelques semaines. Je vais m’y remettre dès la clôture du quatrième Festival de guitare international de Madagascar qui se tient du 1er au 9 avril. Je participe à cet événement international dédié aux six-cordes, c’est un honneur pour moi de partager la scène avec des guitaristes nationaux et étrangers de cette réputation.

Propos recueillis par #SolofoRanaivo

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