Ils font bouger les lignes
30 septembre 2017 - In & OutNo Comment   //   3943 Views   //   N°: 92

Kapital Plus Plus
« L’important est de participer »

En décembre 2016, Christian Rasoarahoana a contracté un partenariat avec la BNI Madagascar pour lancer Kapital Plus Plus, la toute première plate-forme de financement participatif à Madagascar. Fondée sur le concept du crowdfunding, cette société veut aider les porteurs de projets locaux à entrer en contact avec des investisseurs nationaux et internationaux pour financer la création de leurs entreprises. Et Kapital Plus Plus est strict sur la sélection des projets ! « Depuis la mise en service de notre plate-forme nous avons reçu 300 projets. Nous n’en avons retenu que 17. Avant d’être hébergés sur le site www.kapital-plusplus.com, les projets sont soumis à des phases de sélections rigoureuses au cours desquelles nous vérifions leur viabilité », explique Christian Rasoarahoana, président de la société.

Grâce à cette plate-forme, trois porteurs de projets ont réussi à créer des entreprises œuvrant notamment dans le secteur de la télécommunication et de l’artisanat de luxe destiné à l’exportation. Et avec le financement participatif, tout le monde ressort gagnant. « À l’issue de la création d’une entreprise, les investisseurs qui ont contribué aux financements du projet deviennent automatiquement actionnaires. Nous aidons aussi à la création d’emplois. Toutefois, si le projet n’aboutit pas, nous remboursons l’investissement des contributeurs jusqu’au dernier ariary. » Kapital Plus Plus a le vent en poupe. Actuellement, la start-up est en pourparlers avec la Côte d’Ivoire et le Kenya pour créer des franchises dans d’autre pays africains.

Holitiana Arisoa Rafidison
« C’est génial ! »

Eurêka ! Les jeunes chercheurs malgaches ont encore trouvé et fait parler d’eux à l’international. Mamy, Safidinirina, Diamondra, Arisoa, Tolotra et Henintsoa, étudiants en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques, tous âgés entre 16 et 19 ans, ont remporté la médaille de bronze International Journey de Sofia Kovaleskaya lors du First Global Challenge à Washington DC aux États-Unis en juillet dernier. « Il s’agit d’une compétition internationale de robotique dédiée aux lycéens et universitaires avec la participation de 168 pays. L’exercice consistait à concevoir un robot répondant à un besoin spécifique de la société notamment l’adduction d’eau potable », explique Holitiana Arisoa Rafidison, la seule fille de l’équipe.
A noter qu’ils n’ont eu que trois mois avant leur départ pour apprendre à concevoir un robot auprès de leur mentor Sahaza Marline.

Suite à ce succès, l’équipe prévoit la création d’une association de robotique qui vise à palier le manque d’école dédiée à ce secteur. Car selon eux, « l’avenir de Madagascar est dans l’innovation ! » Et ce n’est pas Archimède qui les contredira.

Landivola Razafimbola
Le fric, c’est geek !

La start-up e-tsena.com a initié le système de billet électronique iBié en novembre 2016. « Après notre service de bons d’achats électroniques iBondacha, nous avons décidé de lancer iBié qui permet d’un côté aux organisateurs d’événements en tout genre de mettre en vente leurs billets sur le web et de l’autre au public de les acheter en ligne via le web payment des fournisseurs de mobile banking », explique Landivola Razafimbola, directrice d’exploitation d’e-tsena.com. La start-up réunit sur sa plate-forme non seulement les événements payants mais aussi les gratuits, pour mieux servir les internautes.
Conscients que les Malgaches sont encore sceptiques à ce genre de pratique, la responsable confie que « toutes les transactions sont cryptées et sécurisées. Aussi, l’iBié est infalsifiable.

Il se présente sous la forme d’un code unique qui ne peut être saisi qu’une seule fois dans la plate-forme lors du contôle à l’entrée. » Les fondateurs de la start-up comptent amener petit à petit les Malgaches vers la dématérialisation des services. « Oui, il n’y a encore qu’une partie des Malgaches qui ont accès à Internet, mais en inculquant petit à petit cette pratique grâce à des événements populaires comme celui du dernier spectacle de Ricky, Manalazy Vita Bacc, on ne peut qu’amener les gens à se servir du numérique. C’est notre défi ! »

Juki
Nippon ni nauvais

La firme japonaise Juki, spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de machines à coudre industrielles, a décidé en juin dernier d’introduire à Madagascar sa nouvelle gamme de produits par le biais de la société Madatrade Sarl avec laquelle elle a contracté un partenariat. Fort de ses 70 années d’expérience dans le secteur textile, Juki veut mettre son savoir-faire au service des industriels malgaches. « Avec la reprise de l’AGOA et ses débouchées sur le marché américain, les industries à Madagascar ont augmenté leurs rendements. De ce fait, de nombreux investisseurs étrangers se sont rués sur le marché malgache. Nous avons vu là une opportunité pour apporter notre expertise et aider le pays à booster sa productivité. Certains de nos équipements peuvent effectuer le travail de six à huit ouvriers », explique Noriaki Saito, vice-président exécutif et directeur de Juki Singapour.

Juki détient 33% des parts de marché de l’industrie textile au niveau mondial et produits 600 000 machines industrielles par an qui sont distribuées dans près de160 pays. « Nous ne vendons pas uniquement nos produits. Nous vendons aussi notre technologie », fait valoir Noriaki Saito. D’après lui, le support technologique que Juki peut apporter aux entreprises locales permettra à la Grande Ile de s’aligner à la productivité des pays asiatiques comme Singapour ou la Chine. Un véritable coup de pouce au secteur textile malgache.

Pages réalisées par #MioraRandriamboavonjy et #PriscaRananjarison

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