Ils font bouger les lignes
30 août 2017 - In & OutNo Comment   //   2441 Views   //   N°: 91

Collectif Superfood
Les super-aliments se mettent à table

Les entreprise sociales Arômes et Saveurs, Equitalgue Madagascar et Moringa Wave ont décidé de se regrouper pour former le Collectif Superfood afin de lutter contre la malnutrition à Madagascar. Pour y parvenir, les membres du collectif ont opté pour la promotion des super-aliments. Mais c’est quoi c’est quoi, concrètement, un super-aliment ?

« C’est un aliment naturel complet avec une valeur nutritionnelle exceptionnelle comme la spiruline et le moringa ou ananambo dont nous faisons la promotion. Ces aliments sont extrêmement riches en nutriments et permettent de combler de nombreuses carences alimentaires », explique Mathilde Benramdane de la société Moringa Wave.

En intégrant ces super-aliments aux habitudes alimentaires des Malgaches, le collectif espère solutionner les problèmes liés à la malnutrition infantile qui touche près de 50 % des enfants de moins de 5 ans dans le pays. En mai dernier, le Collectif Superfood a participé à la 12ème édition de la Foire Internationale de Madagascar pour officialiser son lancement et inciter d’autres entreprises sociales, qu’elles soient nationales ou internationales, à intégrer ses rangs.

Xinaia
Le « vita malagasy », c’est tendance !

Créer une ligne de vêtements urbains « vita malagasy », à des prix qui concurrenceront les vêtements importés, c’est le défi que s’est lancé Ny Hasina Ratsarazaka avec son entreprise Xinaia. Après avoir remporté en mars dernier le premier prix lors de la quatrième édition du concours de création d’entreprise Newcopark, elle décide de concrétiser son projet en créant Xinaia, sa propre société textile spécialisée dans la création, la vente et l’exportation de vêtements « vita malagasy ».

Cette jeune entrepreneure de 22 ans veut promouvoir le savoir-faire malgache à l’internationale et changer les mentalités de tous ceux qui pense que « vita malagasy » équivaut à « produits de mauvaise qualité ». « Actuellement, le marché de la mode à Madagascar est bombardé par les produits chinois.

Grâce à mon entreprise, j’espère inciter la population malgache à consommer local en matière d’habillements. J’ambitionne aussi d’imposer le vita malagasy sur le marché international. » Et même si elle rencontre des difficultés pour s’approvisionner en matière textile de qualité, sa marque suit de près la tendance avec toujours la petite touche malgache en plus. Elle n’en démordra pas !

Gilberto Herimanarivo
Il ramène son grain de sel

Conscient des bienfaits du sel gemme « Siratany », la start-up Encor Madagascar – « Entreprise de construction rurale » comme elle désigne – en a fait sa principale activité. « L’accident vasculaire cérébrale est une des causes principales de la mortalité à Madagascar. Or, ce type de sel aide à réduire la pression artérielle et à régulariser le rythme cardiaque. Il est aussi indiqué pour les diabétiques », explique son fondateur Gilberto Herimanarivo, 24 ans, président du Club entrepreneurs étudiants du rendez-vous des entrepreneurs (Ceere).

Lancée en décembre 2015, les sites d’extraction se situent dans la région Sud-ouest à Atongobory, Beraketa et Bekily et font travailler une dizaine de paysans.

Cette démarche engagée a valu à la start-up le trophée de reconnaissance du Ministre de l’industrie et du développement du secteur privé. « Pour l’instant, nous avons des partenariats avec les hôtels de Nosy Be et Sainte-Marie pour qu’ils rejoignent notre cause, créer une habitude de consommation du sel gemme. Nous prévoyons de faire de même pour les hôtels de la capitale. »

Fablab solidaire Mamiratra
Une main bionique pour la pétanque

Voilà encore un de ces projets solidaires qui fait parler des jeunes scientifiques Malgaches à l’international. Agés de 22 ans, Valérie, Aina, Joelinirina, Sambatra, Mendrika et Isaaka ont reçu en juillet à Marseille le prix de 15 000 euros (50 973 883 ariary) dans le cadre du challenge #Imake4MyCity pour leur projet « Une main bionique pour la pétanque ».

« L’idée est de concevoir une prothèse pour permettre aux personnes amputées d’un avant-bras de continuer à jouer à la pétanque. Il s’agit d’une forme de réintégration sociale », confie Yves Eric Randriambololona du FabLab Mamiratra, institution ayant encadré et soutenu les jeunes dans la réalisation du prototype sous l’impulsion de La Fondation Orange et SOS Villages d’Enfants Madagascar. « Grâce à une modélisation 3D, une conception et découpage laser et l’assemblage des pièces, nous avons pu réaliser un prototype dont le coût de fabrication est estimé à 457 000 Ariary. » Aujourd’hui, les jeunes continuent leurs recherches dans le but d’étendre les possibilités de la main bionique. Un sacré coup de main !

Pages réalisées par #MioraRandriamboavonjy et #PriscaRananjarison

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