Hymne à la danse
17 octobre 2018 - Cousins-cousines DiasporaNo Comment   //   2420 Views   //   N°: 105

On ne vit pas de la danse, on vit avec. Cette expression à elle seule résume le parcours d’Anita Razakason, véritable militante de la danse au sein de plusieurs associations malgaches à La Réunion.

Anita a 30 ans, et comme beaucoup de jeunes filles passionnées, elle exerce la danse depuis ses premiers pas. Native de Tana, elle arrive à l’âge de 5 ans à La Réunion. Les associations de quartier de Saint-Pierre de La Réunion facilite l’intégration d’Anita dans sa nouvelle vie. Le quartier de « Basse Terre », populaire, mélangé, accueille les différents peuples issus de l’immigration de toute la zone océan Indien. Anita s’approprie les trois langues lui permettant de s’adapter culturellement : le français, le créole et le malgache. L’association de développement de Basse Terre (ADBT) lui permet de découvrir le séga et le maloya, la musique malgache continuant à faire vibrer tout son corps à la maison et dans les lieux de rassemblement des Malgaches de La Réunion.

A son adolescence, la chanteuse Tiana (déjà présentée dans no comment®) la prend rapidement sous son aile et l’intègre dans son spectacle Gascar. Il y a une quinzaine d’années, les événements interculturels sont nombreux, et le spectacle est diffusé dans la mythique salle du Bato Fou, ainsi qu’à l’occasion des Florilèges, l’une des fêtes annuelles les plus fréquentées des Réunionnais. Anita est missionnée ensuite pour créer et dynamiser l’association Kintana, avec en charge le montage d’une troupe et d’un spectacle pour Fety Gasy, la fête annuelle malgache du Barachois à Saint-Denis.

Malheureusement, la grande époque des scènes multiples semble révolue. Les programmations culturelles se professionnalisent, et les associations proposant des spectacles amateurs ont moins d’occasions de se produire. Anita continue tout de même, avec ses deux coéquipières Felana et Cynthia, à participer aux animations de l’association Mada OI. La danse, cet art de tout dire avec des gestes, moyen de communication, mode d’expression, sentiment d’appartenance à une communauté… Anita continue à avoir de nombreuses raisons de s’accrocher à sa passion, que ce soit sur scène ou dans son salon.

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