Faniry Ramampy : Pochette surprise !
6 juillet 2018 - La mode StylisteNo Comment   //   2219 Views   //   N°: 102

Défi relevé pour la créatrice Faniry Ramampy : faire du raphia un produit classe et tendance. A 29 ans, elle est connue, via sa marque Sah, pour ses pochettes en raphia simples et stylées. Le clou d’une tenue, estime-t-elle.

Depuis le XIXe siècle, la pochette reste l’accessoire de mode indispensable féminin. A mi-chemin entre un bijou et un sac à main, elle rend glamour la tenue d’une femme. Et Faniry Ramampy l’a compris. Elle a lancé sa marque de pochette Sah en 2015. Dans son atelier d’Antsirabe, voici des pochettes en raphia en forme de trapèzes, rectangles et tubes, rehaussées d’une chaîne dorée. Les pochettes monochromes d’une teinte naturelle sont idéales pour un look « working girl » de tous les jours. Les bicolores et multicolores sont parfaites pour égayer des tenues de soirées pour du glamour-chic. « La pochette est à la fois pratique et jolie. Elle peut contenir l’essentiel (rouge à lèvre, miroir, carte de crédit et téléphone) et donne une allure chic à notre style vestimentaire. »

Sa matière de prédilection ? Le raphia. Bien qu’il n’ait pas la réputation de la soie, on peut très bien l’ennoblir en produisant des pochettes simples mais stylées. Faniry Ramampy s’y attèle en créant ses pochettes en raphia : tressé, crochet, macramé, aucune technique ne lui échappe. Selon elle, « le raphia est une fibre naturelle, à la fois souple, résistante et on en trouve un peu partout à Madagascar ». Son rapport au raphia remonte à son enfance où la maison a été à la fois l’atelier de sa mère pour produire des articles en série. Le choix du nom Sah est d’ailleurs une évidence pour elle. « Sah vient du nom de ma mère Sahondra. Elle a pu nous élever seule mon frère et moi grâce à ce travail. Ses conseils m’ont beaucoup aidée dans le lancement de ma marque. »

Sa formation de base a été l’hôtellerie et la restauration. Mais Faniry Ramampy a préféré créer la tendance plutôt que de mener son monde à la baguette dans la cuisine. Elle a choisi d’aider sa mère depuis six ans dans la sous-traitance pour produire des sacs, chapeaux, ceintures, sous-plats dédiés à l’exportation. En parallèle, elle s’est consacrée à son projet perso. « C’est plus valorisant de mettre en avant ses créations personnelles. Chaque modèle est unique et je les réalise moi-même. » Faniry Ramampy veut défaire l’image qu’on se donne de l’art malgache. « Quand on dit art malgache, on pense tout de suite – et surtout les Malgaches – à des produits touristiques mal faits. A travers mes œuvres, je veux montrer qu’il est possible de trouver à Madagascar des produits bien pensés, avec une finition de qualité. » Aujourd’hui, Faniry Ramampy vend sur sa page Facebook une dizaine de pochettes par mois dans une fourchette de prix comprise entre 45 000 et 60 000 ariary. Elle prévoit d’ouvrir un site Internet dédié à ses œuvres. Bref, elle compte bien sah…fficher !

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