Doumie : « La musique malgache touche le cœur »
16 octobre 2018 - DiasporaNo Comment   //   1815 Views   //   N°: 105

Vivant aux États-Unis depuis maintenant huit ans, Ny Domohina Volatiana Andrianavalona alias Doumie navigue entre ses études de médecine à l’Université de l’Utah et sa carrière musicale. En août dernier, cette jeune chanteuse de 26 ans a sorti son premier single « Ameza » (Donne-moi). Rencontre avec une étoile montante de la soul music.

Ameza : un single, un message…
Actuellement, je traverse des moments très difficiles dans ma vie. C’est une chanson que j’ai écrite en 15 minutes. J’avais besoin de coucher mes sentiments sur papier. C’est comme une sorte de cri, une exhortation que je n’ai jamais exprimée. Ça parle d’une fille qui évoque ses émotions à travers une chanson en espérant que quelqu’un vienne à son secours. Elle est perdue dans des émotions très embrasées. Tout le monde peut s’identifier à travers ces sentiments. J’y parle des chagrins, des espoirs, et des cris de détresses qui traversent notre subconscient lorsqu’on est dans une mauvaise passe. J’ai eu la force de coucher ces mots sur papiers parce que je me suis dit que ça pourrait parler aux cœurs brisés et à tous ceux qui ont vraiment besoin d’attention et d’amour durant leurs moments d’affliction. Cette chanson a pris du temps à sortir à cause du timing des membres du groupe. C’est le fruit de ma collaboration avec des musiciens malgaches talentueux à savoir Jahleky à l’accordéon, Miaro Tanjona et Njaka Ratefinanahary aux percussions.

Jouer la musique de Madagascar aux États-Unis, pas si simple…
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, évoluer dans l’univers de la musique aux États-Unis n’est pas chose facile, surtout quand, comme moi, on veut mettre en valeur sa culture dans un pays qui n’est pas le sien. Même si les opportunités ne manquent pas ici, et que les artistes reçoivent plus de reconnaissance, il y a également beaucoup plus de compétition. De plus, c’est très difficile de travailler avec mes amis artistes et musiciens malgaches, étant loin du pays, mais je fais tout mon possible pour y arriver car je veux conserver les couleurs qui sont propres à notre musique. Je fais de la soul, mais j’essaye toujours d’y incorporer les sonorités de la musique malgache car je sais qu’elle a la capacité de toucher le cœur, l’esprit et l’âme de ceux qui prennent le temps de l’écouter et de s’en imprégner. Et ça, ça vaut de l’or. Je veux représenter Mada dans ce que je fais, donc je suis de près l’évolution du paysage musical local, tout en gardant l’œil sur ce qui se fait aux États-Unis pour équilibrer les choses. Mais que ce soit à Mada ou aux States, le message que je veux véhiculer à travers ma musique reste le même, c’est-à-dire un message d’amour, de paix et d’espérance.

Tes projets?
Je prépare la sortie du clip de « Ameza ». Entre les études et le travail, j’essaye de trouver du temps pour écrire de nouveaux titres. Je travaille sur des chansons américaines et malgaches en espérant sortir un EP bientôt. Je planifie également des shows-cases ici à Mada et peut-être en Europe.

Propos recueillis par #MioraRandriamboavonjy

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