Cyber Tahina « deux point zéro »
30 avril 2018 - Cousins-cousines DiasporaNo Comment   //   2889 Views   //   N°: 99

Les chercheurs ne sont pas tous enfermés dans des labos, ils vivent, respirent, même ceux qui gravitent autour du 2.0. Tahina est doctorante en informatique, et termine normalement sa thèse cette année. Elle n’en reste pas moins connectée à sa culture.

19 h 30 – Tahina Vololona Eulalie Ralitera sort de l’Université de Saint-Denis de La Réunion. Etre doctorante, c’est écrire des articles, mais aussi donner des conférences ou assurer des cours à l’Université, ce soir-là en économie et en informatique. Tahina fait également partie de la commission de la recherche de l’Université de La Réunion. Si elle à l’allure et l’entrain d’une étudiante de première année, elle n’en est pas moins à bac + 8 à l’âge de 25 ans. Son autre facette, c’est la danse. Alors qu’elle occupait ses vertes années malgaches dans des compétitions de salsa, c’est à La Réunion qu’elle s’initie aux danses traditionnelles malgaches avec ses compatriotes : un besoin de sentir ses racines vibrer, mais aussi de faire découvrir la culture malgache aux réunionnais.

Côté recherche, elle crée des scénarios numériques sur les modes de déplacement des voitures électriques dans les « smart cities », les villes intelligentes qui font appel aux nouvelles technologies pour améliore les services urbains….

ou quelque chose comme cela. Pour en arriver là, Tahina a commencé à l’Institut supérieur polytechnique de Madagascar, à Tana, en filière télécommunication. Elle se hisse alors dans le trio gagnant d’une bourse pour continuer ses études à La Réunion. Elle obtient l’année dernière le prix L’Oréal-Unesco pour les Femmes et la Science, qui met à l’honneur des femmes scientifiques au parcours exceptionnel. Trente candidatures, dont la sienne, ont été retenues en 2017 sur plus de mille présentées.

Ces bourses lui permettent de suivre ses études et de participer aux colloques internationaux, qui l’ont amenée à découvrir le Portugal et l’Angleterre. Londres expérimente d’ailleurs actuellement son logiciel pour améliorer les infrastructures dédiées aux déplacements en véhicule électrique. En gros, c’est Tahina 2.0 qui décide où seront installées les nouvelles bornes de ravitaillement de la city. Avec autant de talent et de créativité, c’est peut-être elle qui transformera Tana en « smart city » d’ici quelques années ?

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