C’est vous qui le dites

Coups de coeur, coups de gueule, envie d’envoyer un message à une personne qui vous est chère ou simplement de vous exprimer… cette rubrique vous est dédiée. Envoyez vos mails à courrier@nocomment. mg, nous les publierons.

Au nom de mon père !

Je vous ai envoyé un courrier une fois, pour parler d’une merveilleuse partie de la vie mon père. C’était paru dans le numéro 55 de no comment® et vous l’aviez intitulé Sous le soleil d’Ankazobe. Mon père a été très heureux quand ça a été publié. Il avait précieusement gardé ce numéro dans sa voiture.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Mon père est décédé en février 2015.

Le temps fait ce qu’il peut, mais le vide laissé par son décès est encore énorme. J’ai remis la main sur ce fameux exemplaire de no comment® et je me suis dit, pourquoi pas envoyer quelque chose aujourd’hui ?
Je suis en fait une personne de nature nostalgique. J’ai toujours aimé les souvenirs, les miens évidemment, mais aussi ceux que les autres racontent. Mon père a beaucoup contribué à ce trait de caractère parce qu’il nous racontait passionnément ses aventures, ses folies de jeunesse, ses années à Ambatomanga. Je buvais ses paroles quand il nous parlait de son internat. Un jour, j’ai eu le privilège de faire partie de l’expédition quand il est revenu sur les lieux de son passé. C’était en 2008 ou 2009. J’étais comme une enfant, la bouche ouverte quand il s’est mis à raconter et à se remémorer des aventures dignes de Tom Sawyer, des aventures vécues avec ses amis dans ce village et sur ce petit chemin sans âge qui, selon lui, n’avait pas du tout changé.

Nous sommes entrés dans l’enceinte de son école. J’ai enfin pu mettre une image sur Ambatomanga. Il nous a montré le réfectoire, son dortoir et les différentes salles de cours. Une jeune surveillante est passée et il lui a demandé si un tel ou un tel étaient toujours là. Elle a dit non à chaque fois. Puis mon père s’est ressaisi, se rendant compte qu’il parlait de surveillants présents à une époque qui remontait à trente ou quarante ans. Nous avons pris des photos : sur l’escalier menant vers le réfectoire et devant le portail, quand on est partis. J’ai perdu toutes les photos et je ne les retrouverai certainement jamais, mais il me reste et me restera le souvenir de ce beau jour. Je me souviens encore de la joie et de la nostalgie dans les yeux de Dada. Et ce souvenir-là, la mort ne pourra jamais l’emporter. Maintenant qu’il n’est plus là, je repense à tout ça et je me dis que nous sommes pareils, en fait. Deux grands nostalgiques. Deux sentimentaux. Deux bavards. Deux rieurs. Deux amoureux de la vie. Il repose certainement en paix même s’il m’arrive encore de le pleurer. Merci.

Soahary

Jax, ce héros

On adore votre concept et la façon dont vous partagez les informations ! Concises, claires et utiles ! S’il vous plaît, n’arrêtez pas ! On vous écrit surtout pour dire combien on est plus que fier d’un jeune artiste musicien originaire de Madagascar : Jax Ravel. À ce qu’on sache, no comment® a fait un article sur lui, il y a quelques années. Nous (mon frère et moi) faisions partie de ses étudiants. Et nous avons découvert son site web ! Il s’épanouit totalement aux USA, il ne cesse de grandir musicalement et on a observé (consciemment et inconsciemment) comment il agit : il nous a tellement inspirés et il restera toujours une inspiration. C’est un vrai musicien, un multi-instrumentiste qui peut aisément jouer n’importe quelle esthétique musicale. Pour un artiste de son calibre, c’est juste une question de choix ! C’est aussi une grande personnalité, généreux, humble et pourtant très brillant et intelligent. C’est décidément un maître qui accomplit des choses et sans trop de blabla. Un peu silencieux parfois, on ne sait jamais vraiment à quoi il pense jusqu’au jour où ses exploits parlent d’eux-mêmes. On n’est pas sur Facebook, on n’a plus aucun contact avec lui depuis quelque temps mais on espère vraiment qu’il verra ce message en guise de reconnaissance et surtout pour qu’il continue à être une puissante inspiration pour son entourage, ses amis, ses compatriotes et le monde entier ! Jax Ravel, on vous aime et on vous embrasse fort ! Je crois me souvenir que nous avons la même date d’anniversaire, je suis juste sa cadette de trois années. Merci no comment® !

Stéphanie et Luc Deborah, Suisse

Erratum

Une coquille s’est glissée dans le no comment® n° 76. Il fallait lire à la page 90, « Red Island Riders ». Nos excuses aux concernés.

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