Célia Rakoto : La passion pour mot d’ordre
25 octobre 2019 - DiasporaNo Comment   //   1807 Views   //   N°: 117

Installée à Berlin dans le quartier de Friedrichshain, c’est avec une passion profonde que Célia Rakotondrainy exerce ses deux professions : artiste peintre et curatrice indépendante. Le point commun entre ces deux activités, son amour pour Madagascar.

Cette métisse malgache a grandi à Paris, mais son grand-père est né dans la région d’Ambositra, ce qui fait d’elle une Betsileo, quoique ses parents aient une maison à Nosy Be où elle séjourne régulièrement depuis sa plus tendre enfance. Bref, Célia Rakoto est aussi Sakalava de cœur ! « Je suis née dans une ville où tout va toujours très vite et où l’on a probablement trop tendance à ne plus avoir conscience du moment présent. Chaque séjour à Madagascar me permet donc de revenir à l’essentiel : profiter d’aujourd’hui. »

Elle a étudié à l’IÉSEG School of Management à Paris, avant de bifurquer en histoire de l’art à Oxford grâce au programme à distance. Dans la foulée, elle a enchaîné deux formations continues à la Freie Universität et à l’Universität der Künste de Berlin en curation et marché de l’art. Aujourd’hui, elle est donc curatrice indépendante,

c’est-à-dire qu’elle organise des expositions dont l’objectif est de soutenir et présenter des artistes émergents ou établis. Pour le moment, elle se concentre sur les artistes provenant d’Afrique afin de mettre en avant la diversité du continent. « Mon objectif à travers différents projets est de donner la parole à des artistes qui sont tournés vers le futur, qui ont un engagement fort concernant la construction d’un avenir meilleur. »

À côté de ça, la jeune femme de 25 ans est une artiste dans l’âme. Elle a d’ailleurs fait le conservatoire pour étudier le solfège et le piano, et plus tard la guitare. En parallèle, elle a commencé des cours de cinéma au Cours Paris Marais qu’elle a complétés avec du théâtre au Cours Florent. Mais depuis un peu plus d’un an, c’est la peinture qui l’anime. L’artiste s’y est initiée après que son compagnon lui eut offert quelques toiles, des pinceaux et quelques tubes d’acrylique.

Ses réalisations sont essentiellement centrées sur Madagascar. Des portraits mettant en scène la population malgache. Elle travaille actuellement sur un grand projet : « l’identité et ce que ce terme signifie et symbolise à Madagascar » afin de mieux comprendre leur rapport à l’environnement, à l’histoire mais surtout au futur. « Mes peintures sont en quelque sorte une retranscription de mes recherches. »

Son engagement pour son pays d’origine se retrouve aussi à travers Handigascar, l’association qu’elle a fondée il y a six ans avec des amis de l’IÉSEG. Elle a pour but de venir en aide aux enfants handicapés de Madagascar, travaillant principalement avec le centre d’accueil Stella Maria de Nosy Be ainsi qu’avec le Centre médico-chirurgical d’Ambanja. Elle apporte chaque année du matériel médical et éducatif et passe un maximum de temps avec les enfants du centre. « Nous sommes à la recherche d’un système pratique et sécurisé pour faire parvenir le matériel à Madagascar, j’en appelle donc à votre aide ! Nous recevons beaucoup de matériels et produits infirmiers non utilisés (bien entendu non périmés). » À bon entendeur !

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