Pour le nouveau président-directeur général de la BFV- Société générale (BFV-SG), en poste depuis le 1er septembre, tous les signaux indiquent que la sortie de  crise est bien là. Densification du réseau, développement du crédit aux particuliers, tous les espoirs sont permis.

Bruno Massez: président-directeur général de la BFV-SG

+ Vous n’êtes pas un inconnu à Madagascar…

J’y suis venu une première fois en 2006 comme administrateur de la BFV- Société générale, jusqu’en 2010 où j’ai été nommé en Guinée équatoriale. Et cette année on m’a proposé de revenir comme président- directeur général. L’environnement des affaires ne cesse de s’améliorer et je compte bien accompagner la sortie de crise. On est en bonne voie, je suis optimiste : les bailleurs de fonds reviennent, nous sommes à nouveau dans l’AGOA (African Growth and Opportunity Act) et dans l’Union africaine. Ca prend du temps, mais l’impatience est plus palpable quand on approche de la lumière, au bout du tunnel. Le défi c’est ça : gérer l’impatience de tout le monde sans retomber dans la crise.

+ Quelle va être votre stratégie pour la BFV-SG ?

D’abord poursuivre la densification de notre  réseau. En 2007 il y avait 23 agences et 44 à mon départ, en 2010.  L’inauguration de la 47e agence a eu lieu le 9 octobre à Ambatondrazaka. Nous ouvrirons encore une agence à Mahazo à la fin de l’année et une autre à Ambanidia. Nous voulons  accompagner le développement partout dans le pays, et pour cela nous comptons nous installer dans des endroits plus enclavés comme Ambilobe, Ihosy, Maroantsetra… Nous rénovons également les agences existantes, nous les agrandissons. L’idée est de rester au plus près des attentes  de notre clientèle qui reste majoritairement composée de salariés, fonctionnaires, artisans et agriculteurs. Notre agence d’Ivandry, par exemple, devient double. En plus des guichets classiques, elle incorpore un espace premier destiné à toute une clientèle ayant besoin d’être un peu plus accompagnée, avec un accueil personnalisé et des conseils sur mesure.

+ Vous avez été un pionnier sur le marché de la banque mobile (mobile banking) à Madagascar…

MVola fut le premier accord entre une banque et un opérateur téléphonique à Madagascar. Les travaux ont débuté en 2009. Telma devenait ainsi un intermédiaire en opérations bancaires, sous couvert de notre licence. Notre produit Akaiky Banky permet actuellement d’approvisionner son compte MVola à partir du compte bancaire, soit  automatiquement, soit à la demande. Nous préparons aussi ce qu’on appelle le nano-crédit et la nano-épargne portant sur de très petites sommes (20 000 ariary par exemple). Et n’oublions pas Messalia qui permet d’avoir des nouvelles de son compte par téléphone. D’ici la fin de l’année, on pourra se renseigner à tout moment sur Messalia. Une version vocale va même être mise en place.

+ Votre carte maîtresse reste le crédit aux particuliers…

Notre offre spéciale sur le prêt à la consommation Soafeno le montre clairement,  nous sommes les seuls à Madagascar à être capables de mettre en place un crédit aux particuliers en 48 heures. Il ne s’agit pas de signer l’accord en 48 heures, mais bien de  mettre l’argent sur le compte en 48 heures ! Nous avons aussi deux centres d’affaires qui s’adressent plus particulièrement aux entreprises, l’un dans la capitale, à Ankorondrano, l’autre à Toamasina.

+ Quel est votre style de management ?

Je me définis comme un « meneur d’hommes et manieur d’or » pour reprendre la formule de Maxence Van der Meersch. « Meneur d’hommes » puisque j’ai à gérer  aujourd’hui  un réseau de 820 personnes et « manieur d’or » en conformité avec mon métier qui est de collecter des dépôts et  de les redistribuer sous forme de crédit. Pour le bien et la prospérité de tous. On peut rappeler qu’avec Exponance, notre compte d’épargne à taux progressif créé à Madagascar, nous avons  reçu le trophée de l’innovation des mains-mêmes du président-directeur général du Groupe Société générale. Cela fait toujours plaisir.

Contact: +261 20 22 230 29

Propos recueillis par #JoroAndrianasolo