Angela May : Tous les chants du monde
12 avril 2018 - CulturesNo Comment   //   2150 Views   //   N°: 99

Chanteuse et auteure-compositrice, Angela May a été découverte en 2000 grâce à son titre « Dongadonga » (Potelée). Après avoir quitté la Grande Ile pour la France, elle est revenue sur le devant de la scène en 2017 avec un deuxième album baptisé « Soa » (Beau), où les chants traditionnels malgaches côtoient la musique du monde.

Pour Angela May, la musique est plus qu’une passion. C’est un moyen pour elle de revenir à ses racines et de garder des liens avec Madagascar qu’elle a dû quitter en 2002, peu après le début de sa carrière musicale. Une séparation déchirante qui l’a marquée au plus profond d’elle-même mais qui lui a été bénéfique sur le plan humain et artistique.

En effet, son expatriation en France lui a non seulement permis de faire connaître sa musique au-delà des frontières de son île mais aussi de collaborer avec des artistes de tout horizon qui l’ont aidée à perfectionner son art. « J’ai rencontré des musiciens venant de toute part comme le jazzman Rydo Bayonne, originaire du Congo, avec qui j’ai travaillé sur un de mes titres. J’ai aussi retrouvé Fenoamby, un grand artiste malgache qui m’a initiée aux arts de la scène, ou encore Jean Brice Toly, un célèbre guitariste qui m’a aidée à écrire le titre Ledama. »

Ces rencontres, ainsi que les voyages qu’elle a faits à travers le monde l’ont aidée à découvrir son identité musicale et aujourd’hui, Angela May est reconnue pour son style unique qui allie chants traditionnels malgaches et musique du monde.

Originaire du Nord-Ouest, elle a passé sa jeunesse aux quatre coins de l’île. D’Antananarivo à Mahajanga, en passant par Toliara et Antsiranana (Diego Suarez), elle s’est imprégnée de la diversité culturelle et musicale du pays. Ses compositions s’inspirent principalement des chants traditionnels Sakalava. Mais se considérant comme citoyenne du monde, elle reste ouverte aux autres cultures et n’hésitent pas à marier la musique traditionnelle de son pays avec les mantras hindous. « Les chants traditionnels du monde m’inspirent. Du rythme africain de la Kora aux sonorités de la musique sacrée indienne. De la beauté des chants polyphoniques grégoriens au celtique grec. Je ne me ferme à rien. »

L’universalité de sa musique lui a permis de toucher un large public en balayant les frontières imposées par les différences de cultures, de races, de croyances ou de religions. Si elle a eu la chance de se produire dans des salles prestigieuses comme le Zénith Omega de Toulon ou le New Morning à Paris, la chanteuse avoue que pour elle la scène n’est pas une finalité en soi. « C’est surtout une occasion de partager mon amour pour la musique. Je chante aussi dans des centres de yoga et de développement personnel comme musicothérapeute où j’anime des ateliers sur la thérapie par le chant et la musique. » La chanteuse prévoit de revenir à Madagascar pour partager sa musique avec ses compatriotes et créer des centres de formations professionnelles pour les femmes et les jeunes.

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