Aina Rasamimanana : « Tombée dans les pom »
2 septembre 2015 - LoisirsNo Comment   //   2757 Views   //   N°: 68

Très en vogue depuis les années quatre-vingt, le pompom est ce style de chorégraphie très dynamique qui se pratique avec des pompons dans les mains pour encourager les sportifs. Aina Rasamimanana est membre du ‘Zay’Dihy, un des groupes de pom-pom girls les plus en vue de Madagascar.

Comment devient-on une pom-pom girl ?
Je pratique cette danse sportive avec mon groupe depuis 2008. Au départ, on faisait de façon très informelle, pour le fun, mélangé à du modern jazz, du rock et de la danse contemporaine. Puis on a gagné la troisième place d’un concours et c’est là qu’on s’y est vraiment mis. Depuis, on s’entraîne régulièrement. Chaque fois qu’il y a des tournois nationaux ou internationaux de basket sur Tana, c’est mon groupe qu’on appelle. En mars dernier, par exemple, on a fait l’Afrobasket Women U16. 

C’est quoi exactement le pompom ?
(Rires) C’est la danse des pom-pom girls ! Il ne faut pas la confondre avec le cheerleading qui est une danse plus 100 acrobatique, quasiment de voltige, avec souvent des garçons dans la troupe.   

Comme son nom l’indique, le pompom se pratique avec des pompons dans les mains. Le but est de chauffer les spectateurs des matchs de basketball (ou de football aux États-Unis). Dès qu’il y a un temps mort, on fonce sur le terrain pour présenter nos chorégraphies. On doit entretenir l’enthousiasme du public jusqu’à la dernière minute. D’où cette succession de tenues sexy tout au long d’un même événement : nous avons plus de 25 en ce moment.

On peut vivre du pompon ?
Avec 80 000 Ar en moyenne par pom-pom girl et par prestation, cela ne peut rester qu’un truc qu’on fait pour le plaisir. On va dire que c’est un loisir générateur d’argent de poche, sans plus. On est exactement à la même enseigne que les sportifs de chez nous, d’ailleurs on se considère aussi comme des sportifs. Heureusement que la quasi-totalité des 20 membres de ‘Zay’Dihy danse également pour la compagnie Dih’Vin.

Chearleader ou pom pom girl ?
Le cheerleading est une discipline née à la fin du XIXe siècle aux États- Unis pour animer les événements sportifs. Littéralement, c’est l’action de guider (to lead) les applaudissements (cheer), d’où le nom de « meneuse de claque » qui est la traduction la plus stricte en français du mot cheerleader. L’appellation pom-pom girl est quant à elle issue d’un « abus de langage ». C’est un journaliste qui, en voyant les danseuses américaines faire leur show munies de pompons qui les a tout simplement nommées les « pompom girls » (les filles aux pompons) en faisant référence à leurs accessoires de prédilection. Mais aujourd’hui ces deux termes désignent deux styles de danse très différents.

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Propos recueillis par #SolofoRanaivo

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